Le Weyburn Mental Hospital (L'hôpital psychiatrique de Weyburn)

Le Weyburn Mental Hospital (L'hôpital psychiatrique de Weyburn)

Soo Line Historical Museum 2008
Sujets

Avec l’arrivée massive des colons dans l’Ouest, les dirigeants du Dominion du Canada ont compris qu’il fallait se doter d’une législation sur le traitement et l’internement des personnes atteintes de maladie mentale. En 1879, le Sénat et la Chambre des communes adoptaient une loi concernant la prise en charge des aliénés dangereux dans les Territoires du Nord-Ouest. Quand, en 1905, la Saskatchewan est devenue une province, il était évident que les établissements de ce type représentaient une nécessité. Après en avoir construit un à North Battleford, le gouvernement s’est vite rendu compte qu’il fallait ouvrir un deuxième établissement pour satisfaire à la demande de la population en pleine croissance. C’est ainsi que le Weyburn Mental Hospital a vu le jour.

Le jour de son inauguration officielle, le 29 décembre 1921, l’hôpital comptait 900 lits, 60 infirmières et 60 préposés. Au bout de quelques années, on a ouvert une nouvelle aile et l’hôpital a pu accueillir près de 3 000 personnes, y compris le personnel. Malgré tout, l’établissement était presque toujours rempli au-delà de sa capacité.

À l’hôpital, on avait recours à de nombreux traitements différents tels que l’insulinothérapie, l’hydrothérapie, la lobotomie et les électrochocs. Toutefois, l’établissement fut à l’avant-garde dans le domaine de la pharmacothérapie. Les recherches concernant l’acide D-lysergique diéthylamide (LSD) ont commencé dès 1954, avec le concours d’employés qui s’étaient portés volontaires pour pouvoir mieux comprendre l’état des personnes souffrant de schizophrénie. En 1959, treize articles avaient été publiés dans des revues scientifiques, faisant de l’hôpital psychiatrique Weyburn un leader en recherche.

Le fait d’avoir un établissement de cette taille aux abords de Weyburn a eu sur la ville des répercussions énormes et de nombreuses façons, surtout en ce qui a trait à l’emploi. Bien des hommes et des femmes ont opté pour les soins infirmiers, que l’on appellerait plus tard les soins infirmiers psychiatriques, parce qu’ils pouvaient obtenir leur formation et travailler près de chez eux. Certains patients parmi les » déficients mentaux «, comme on les désignait à l’époque, se sont intégrés dans la collectivité grâce à des maisons de transition, après avoir obtenu leur congé de l’hôpital.

Cette exposition vous donnera un aperçu non seulement de la construction d’un bâtiment, mais également d’un mode de vie pour bien des gens. Vous pourrez voir l’intérieur de