5

Labillois, Charles Marie, médecin au lazaret
1849
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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6

Charles-Marie Labillois
1793-1868
Le médecin oublié


Charles-Marie est né à Ploërmel dans le Morbihan en Bretagne, le 8 juillet 1793. Pour des raisons inconnues, il vint s'installer en Gaspésie en 1816, à Saint-Joseph-de-Carleton. Le 4 octobre 1816, il épouse Amélia Meagher et eurent 11 enfants. En 1849, de septembre à décembre, Labillois fut le médecin résident du lazaret de Tracadie. Il y retournera de juillet à fin décembre1850. Il ne fut jamais rétribué pour ses services. Cependant, durant son séjour au lazaret, ses soins aux lépreux furent très efficaces, selon le secrétaire du Bureau de santé. "Les lépreux affirment tous que leur santé est meilleure et paraissent très contents."

Depuis l'ouverture du premier lazaret sur l'île Sheldrake, en 1844, aucun médecin ne s'était donné autant que le docteur Labillois pour soigner les lépreux. Aucun n'avait mérité autant le respect et l'affection des malades et de leurs familles. Il soigna les lépreux au péril de sa santé et de sa vie. En 1864, il reçoit, du gouvernement français, la médaille de Sainte-Hélène créée en 1857 par l'empereur Napoléon III.

Le docteur Labillois décède le 16 septembre 1868 à l'âge de 76 ans. Il est inhumé dans le cimetière de la paroisse Saint-Joseph-de-Carleton, Québec en Gaspésie.

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Lazaret au temps du Dr Robert Gordon
1863
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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8

Robert Gordon, médecin
1799-1863

Le docteur Robert Gordon est né en 1799 de parents écossais. Il pratique la médecine à Bathurst. Il fut nommé membre de la commission médicale du comté pour faire enquête sur «la maladie » qui sévissait dans la région de Tracadie. Il est aussi responsable de visiter le lazaret de Tracadie, ce qu'il fit quelques fois par année de 1851 à 1863.

Il devient membre de l'assemblée législative du Nouveau-Brunswick en 1850.

Il est décédé à Fredericton en 1863 et inhumé à Bathurst.

Lazaret au temps des visites du Dr Gordon.
Cette peinture montre le lazaret entouré d'une palissade.

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Dr Nicholson James, premier médecin spécialiste du lazaret
1863
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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James Nicholson, médecin
(1834-1865)

Après avoir fait des études à l'université de New-York, il s'installa à Bathurst en 1856. Le 3 mai 1863, il arriva à Tracadie comme médecin spécialiste et en sera le premier médecin résident.
Il croyait la lèpre héréditaire et non contagieuse. Pour prouver sa théorie, il alla même jusqu'à s'inoculer la maladie. La présence du docteur Nicholson amena un peu d'apaisement et d'ordre parmi les lépreux. Il organisa des jeux et des exercices au grand air afin de réduire l'ennui. Par la suite, il prit des dispositions pour leur procurer un bateau pour la pêche et la navigation.
Il devait mourir de phtisie à 31 ans, le 11 avril 1865. Il a été inhumé au cimetière de l'église St-Andrew's de Chatham. Dom Félix Lajat dit "qu'il a laissé la réputation d'un homme dévoué, très apprécié des lépreux".

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Dr Alfred Corbett Smith, premier médecin résidant à Tracadie
1865
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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12

Alfred Corbett Smith, médecin
(1841-1909)

Né le sept juin 1841 de James Smith et de Suzanne M. Dunn de Bathurst, il épousait le deux mai 1866, Helen Young, fille de James Young et Ann Ferguson de Tracadie. Il pratiqua d'abord la médecine à Newcastle et fut nommé en charge du lazaret en 1865. Il avait une pratique générale à Tracadie, région où il serait le seul médecin dans un rayon de cinquante milles.

Il y eut toujours une certaine distance entre le docteur Smith et la population française au sein de laquelle il travailla. D'abord, il n'était pas catholique; puis il était Anglais. Malgré cela il semble que la population de Tracadie se souvient de lui avec chaleur comme d'un homme très gentil. Il était connu pour faire le diagnostic des pauvres gens et les soigner gratuitement.
Il paya même de sa poche, à l'occasion, certains médicaments. Il reconnut, avec les médecins de l'époque, que la lèpre était incurable. Il n'était pas intéressé, à ce moment-là, à trouver un remède; il chercha plutôt à en améliorer les symptômes.

Son travail fut apprécié. Il rendit la vie de ses patients plus aisée et il enleva tous les barreaux des fenêtres de l'institution. Il conserva son poste jusqu'à sa mort en 1909.

Le docteur Smith s'identifie avec l'oeuvre hospitalière de Tracadie jusqu'à sa mort, survenue le 12 mars 1909, à l'âge de 68 ans. Il est inhumé au cimetière des protestants à Tracadie-Sheila, Nouveau-Brunswick.

13

Dr Joseph Charles Taché, sous ministre de l'agriculture au gouvernement fédéral.
1880
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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14

Entente Fédérale-Provinciale

En 1878, le docteur Jean-Charles Taché, visite le lazaret de Tracadie et fit une intéressante étude sur la lèpre.

Il proposa le transfert de l'administration du Lazaret du gouvernement provincial au fédéral afin d'en faciliter l'aide financière. Les démarches furent effectuées et se réalisent par la signature de l'entente le 25 novembre 1880 à Tracadie, en présence de l'honorable P. Landry, ministre des Travaux publics dans le cabinet de Fredericton, du Père A. Babineau agissant au nom du ministre du gouvernement fédéral et de Mère Brault et son conseil.

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Joseph-Charles Taché
1820-1894

Médecin, homme politique, journaliste, fonctionnaire et écrivain, Joseph-Charles Taché est né le 24 décembre 1820, dans la paroisse de St-Louis à Kamouraska, Bas Canada de Charles Taché, commerçant et de Louise-Henriette de Labroquerie. Il épousa Françoise Lepage le 1er juillet 1847, à Rimouski. Ils eurent six enfants. Le 24 janvier 1848, à 27 ans, il est élu sans opposition, député de Rimouski à l'Assemblée législative de la province du Bas Canada.

En décembre 1856, il se retire de sa fonction de député. Peu avant, Taché avait été choisi pour diriger un nouveau quotidien, le « Courrier du Canada ». L'engagement de Taché au journal prend fin en octobre 1859. Quelques jours plus tard, il assume les fonctions d'inspecteur des asiles et des prisons du Canada. En août 1864, il est nommé au poste de sous-ministre de l'Agriculture et des Statistiques, département très important, dont relevait également la santé publique. Ce fut la dernière et la plus longue carrière de Taché, celle de haut fonctionnaire à Ottawa pendant 24 ans. De cette période, sa réalisation la plus remarquable est celle du recensement de 1871, dont il a déterminé le contenu, la forme et la procédure.

Il conçut le désir d'étudier la lèpre et, en 1872, écrivit à monsieur A.K. McDougall, secrétaire provincial du gouvernement de Fredericton pour lui exprimer son désir d'avoir l'autorisation d'accéder au lazaret de Tracadie et aux archives de l'établissement. Depuis ce temps, il ne cessa de travailler à améliorer l'état des lépreux. L'institution étant sous la juridiction du gouvernement provincial, il jugea nécessaire et urgent de faire passer cette juridiction au gouvernement fédéral. Il y travailla avec acharnement et réussit dans son projet, le 25 novembre 1880.

Jusqu'à son départ, il prêtera aux soeurs l'appui de son influence et la communauté l'a toujours compté parmi ses principaux bienfaiteurs et meilleurs protecteurs.

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Religieuses Hospitalières de Saint Joseph
1893
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Les Religieuses Hospitalières de Tracadie en 1893

Les Religieuses Hospitalières de Tracadie dans le jardin de la communauté 1893ca, près de la palissade du lazaret.

Voici le nom des religieuses, dans le jardin de la communauté. De gauche à droite, 1ère rangée: soeurs Amanda Sormany, Landry, Vautour, Otar de la Grange (novice), Mlle Vautour (associée), soeurs Blanchard (postulante) et Octavie (tourière).
2e rangée: soeurs Marie Bariault, Elisabeth Landry, Louise Légère, LeRoyer (d'Arthabaska), St-Jean-de-Goto (supérieure), Doucet, Maillet, H. Robichaud, Marguerite Marie, Marie des Anges et Hedwidge.

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Vue de l'hôpital et du cloître
1930
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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