Musée du Haut-Richelieu
Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec

Galerie Vignettes Histoires Contactez-nous Recherche
 

De fil en aiguille : la compagnie Singer à Saint-Jean-sur-Richelieu

 

 

TRANSCRIPTION

R.C. : Vous savez, le grand mode de transport à Saint-Jean... À l'époque, il y avait très peu de voitures et le stationnement était aussi problématique pour l'usine, donc ils ont fait ce qui se fait en Chine pour le transport, le transport pour aller travailler à l'usine Singer. Les maisons essayaient de se construire le plus près possible, mais c'était impossible, donc il y avait beaucoup de transport, il y avait des gens aussi qui venaient un peu en-dehors de la région. Et c'était le vélo. Le vélo, il y a eu, il y avait peut-être de 1500 à 2000 vélos et y avait des cabines construites à l'extérieur avec des chevets pour recevoir les vélos. Et les vélos ont été le mode de transport pour aller à l'usine Singer pendant des décennies.
F.B. : En quelle année à peu près que ça a commencé?
R.C. : Euh, ça a commencé vers les années 15, oui, oui, 20, 30. Moi, quand je suis rentré à l'usine fin des années 40, début 50, la cour était remplie de vélos. Alors... c'est une époque.
F.B. : Est-ce que c'était des vélos fournis par la compagnie? C'est la compagnie qui...
R.C. : Non, non, non.
F.B. : Ok, c'est chacun, c'était votre vélo.
R.C. : Les employés fournissaient leurs vélos, mais la compagnie fournissait...
F.B. : ...l'espace pour les...
R.C. : ...un site. Un site qui était à peu près toujours les mêmes. Parce que les repas se prenaient à la maison, pour la plupart. Alors, c'était matin, midi et soir, c'était la parade des vélos. Même quand je suis rentré à l'usine, c'était encore très actif les vélos et... excepté ceux qui allaient à Iberville, c'était un peu loin, alors ils apportaient leur goûter. Après ça, y est arrivé des déplacements par la voiture; les gens se groupaient et y avait des (INAUDIBLE) de la voiture. Si bien que la circulation était très intense, parce qu'il y avait seulement l'heure, 12h00 à 13h00 pour aller casser la croûte et c'était vrai aussi pour les autres usines. Alors, il y avait congestion. Je m'en rappelle d'en avoir parlé avec le directeur du personnel, et c'est en en parlant, hein, tu cherches des idées, jaillit la lumière; on a dit : pourquoi qu'on décalerait pas l'heure du dîner? Alors, c'était toute une aventure. On a déplacé, on a parlé avec les gens de la ville... Et là il commençait aussi à y avoir des autobus, là, rudimentaires, mais tout ça congestionnait l'unique pont qui traversait à Iberville. Alors, il y a eu un décalage de 15 minutes qui évitait la période de pointe pour le dîner surtout. Ça a été très apprécié.

 

Imprimer la page

Avis importants  
© RCIP 2024. Tous droits réservés