Centre d'interprétation de la foresterie
La Sarre, Québec

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L'hiver au chantier

 

 

TRANSCRIPTION

« Dans les premiers temps, cé quasiment gênant de le dire, on couchait sur des branches de sapin, ça cé en 41, 41-42. Les premiers campes, les premiers beds, c'était des branches de sapin. C'était dur comme de raison, on mettait des couvertes, on mettait deux, trois couvertes, on mettait tout ce qu'on pouvait. C'était des grands campes, ça avait quasiment deux cent pieds de long ça, on était deux cent hommes par campe. Y'avait un passage au milieu pis des beds de chaque bord, pis 4 pis entre les beds, deux côte à côte. Pas d'eau pour se laver là, y'avait deux grosses fournaises pour chauffer ces campes là. Les premiers qui arrivaient avaient de l'eau chaude, c'était des grands drums de quarante-cinq gallons. Mais quand y'a deux cent hommes, ça prend de l'eau faque y'avait à peu près deux drums même pas d'eau chaude. Le reste, c'était de l'eau fraite, on se lavait à l'eau fraite. T'arrivais le premier, t'avais des chances, t'arrivais le dernier, y'en avait pu. Y'avait des poux dans ce temps-là. La dernière année de ça, on portait toutes des grosses combinaisons de laine, on était pas capable de s'endormir. Y fallait les ôter pis les virer de bord. Quand les poux viraient de bord, on venait à bout de s'endormir. »

 

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