Centre d'histoire la Presqu'île
Vaudreuil-Dorion, Québec

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Gustave Boyer, notable de Rigaud (1871-1927)

 

 

24 juillet 1924

Je pars demain pour mon voyage en Afrique mais aujourd'hui même de Rigaud. À la gare, plusieurs amis sont réunis : le chanoine Primeau, J. O. Michaud et sa femme, le frère de ce dernier et sa femme, Madeleine Bourque, Simone, Francine, M. et Mme Euclide Villeneuve, M. et Mme Georges Séguin, M. et Mme Avila Lamarre, Joseph Vallée, Léopold Gagnon.

Le soir précédent étaient venus me saluer à mon départ Roméo, Yvonne, Corinne, Joseph Ranger, Michel Besner, Louis Dandurand, Flavien Séguin, Napoléon et Ed. St-Julien, etc.

À 5 h, Pam, Rosine et moi nous laissons Montréal par un convoi du C.N.R. pour Québec. Nous avons couché au château Frontenac.

25 juillet 1924

À 4 h 30, le sifflet du Montroyal fait entendre le signal du départ. On s'aperçoit que l'émotion devient intense dans la foule. Dans quelques instants, les dernières amarres au rivage sont levées et nous sentons le bateau tranquillement prendre sa liberté.

Lentement, puis un peu moins lentement, il s'éloigne de son quai d'attache. Sur terre comme sur le transatlantique, s'échangent des signes ou de joie ou de tristesse, et ces manifestations des êtres aimés qui se les échangent parlent bien profondément au coeur. Partir c'est un peu mourir, ce que j'ai bien ressenti en ce moment. Depuis la journée précédente, j'avais le coeur bien gros. Ce jour même, il aurait pu éclater à tous les instants. Depuis quelques temps, j'avais peine à comprimer ma douleur, aussi je lui laissai libre cours et je ne pus m'empêcher de pleurer. Je laisse ma femme pour cinq mois.

 

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