LES DUPLESSIS ET LES GARCEAU
Suite à l'abolition du régime seigneurial, en 1854, le domaine est démembré et mis en vente une parcelle à la fois. Le moulin à farine devient alors la propriété de meuniers, plutôt que celle de seigneurs, et perd son droit de banalité. De ce fait, les cultivateurs ne sont plus liés par l'obligation d'y moudre leur grain et de payer les redevances, mettant ainsi fin au monopole en vigueur depuis plus de 130 ans.
En 1873, Pierre-Olivier Duplessis se porte acquéreur du moulin à farine et des terrains environnants, où court la canalisation. À son arrivée, les bâtiments tombent en ruines, mais il a tôt fait de raviver le centre d'activités constitué par le moulin à farine, la scierie et la beurrerie. Afin de maximiser le rendement de la beurrerie et de minimiser le temps d'attente, Duplessis instaure un système pour indiquer aux cultivateurs à quel moment ils doivent amener leur lait. Il les appelle par des coups de sifflets, chacun ayant un signal qui le distingue des autres. Et tant pis pour ceux qui tardent : ils perdront simplement leur tour.