TRANSCRIPTION
L'arbre était encore accroché à l'escarpement, mais sa pointe était dirigée tout droit vers mon côté de la cabine, vous voyez ? J'ai vu qu'il se penchait derrière le fond de la chaudière et je me suis installé à côté de lui, derrière la chaudière. Le tronc est entré par le côté de la cabine et il a complètement arraché ce côté. Et c'est ainsi que nous nous sommes rendus à Revelstoke, avec une moitié de cabine complètement démolie. Je l'ai échappé belle... à deux cheveux d'une fin de carrière ! Nous avons finalement mené le train jusqu'à Revelstoke, mais c'était une époque difficile, vous comprenez, avec la cheville lincoln et sans frein à air. Nous ne pouvions arrêter le train... on pouvait tirer le sifflet, mais, ma foi, les serre-freins ne pouvaient pas -- il faut du temps, vous savez, pour mettre en place ces freins à main et aller d'un wagon à l'autre... Alors, durant quelques secondes, le temps de passer le 35 et que cette chose transperce et arrache mon côté de la cabine, je ne me suis pas senti trop bien.