Domaine seigneurial Sainte-Anne
Sainte-Anne-de-la-Pérade, Québec

Galerie Vignettes Histoires Contactez-nous Recherche
 

Quand l'histoire se raconte...

 

 

En 1706, Madeleine épouse Pierre-Thomas Tarieu, qui est alors seigneur de Sainte-Anne. Elle a vingt-huit ans à ce moment, ce qui est un âge relativement avancé pour s'engager. Au XVIIIe siècle, une femme qui a plus de vingt-cinq ans et qui est toujours célibataire est considérée comme une ''vieille fille'', titre plutôt péjoratif. La raison pour laquelle Madeleine se marie à un âge si tardif est le fait qu'elle a dû rester auprès de sa mère suite au décès de son père. Ensemble, Madeleine de Verchères et Pierre-Thomas Tarieu ont cinq enfants, dont deux qui décèdent en bas âge.

Madeleine devient donc seigneuresse de Sainte-Anne. Elle n'hésite pas à s'impliquer activement sur plusieurs plans dans la colonie. Son temps est également partagé entre la gestion des domestiques, des engagés et des esclaves sur son domaine, lesquels sont à son service afin de l'aider dans ses tâches. Madeleine doit également veiller à ses devoirs et obligations. Elle doit habiter son manoir et faciliter l'établissement de nouveaux habitants en faisant construire un moulin et des chemins, ainsi qu'en participant aux dépenses de l'église. Telles sont les tâches importantes d'une seigneuresse.

Une anecdote intéressante concerne Marie-Madeleine Renarde, une jeune esclave amérindienne au service de Madeleine de Verchères. En 1726, elle est enlevée par Pierre Chauvette, un voisin dont elle s'éprend. Comme la jeune fille est sous la propriété de la seigneuresse de Verchères, elle n'a pas le droit de se marier sans l'autorisation de sa maîtresse. À l'époque, la plupart des Amérindiens sont de très mauvais esclaves, car ils ne se considèrent pas la propriété de qui que ce soit et connaissent mieux les environs que les colonisateurs. Les esclaves peuvent donc se sauver plus facilement. Les fugitifs sont arrêtés et l'esclave est retournée à sa propriétaire. Finalement, Pierre Chauvette, demande à ce que Marie-Madeleine Renard lui soit cédée, demande qui lui est accordée.

 

Imprimer la page

Avis importants  
© RCIP 2024. Tous droits réservés