La crise des années 30 touche particulièrement les Canadiens français. Plusieurs oeuvrent comme ouvriers sans qualifications dans les transports ou les manufactures. Par ricochet, la classe moyenne est affectée par la pauvreté de sa clientèle qui doit réduire sa consommation de biens et services et qui peine à payer son loyer. Au plus fort de la Grande Dépression, le revenu ouvrier a dégringolé entre 40 % et 50 %. Plus de la moitié des soutiens de famille à Montréal gagnent moins de 850$ par année.

Les grands travaux d'infrastructure, inspirés du New Deal américain, visant à mettre à l'ouvrage le plus de sans-emplois possible, permettra aux chômeurs montréalais de travailler et d'ériger des bâtiments et autres infrastructures municipales. À la suite de l'élection d'Adhémar Raynault à la mairie, plus de 2 000 hommes sont engagés à partir de 1936 pour réaliser le projet de construction du Jardin botanique de Montréal, dans Hochelaga-Maisonneuve.