Depuis sa création en 1918, le quartier d'Hochelaga-Maisonneuve a connu une forte industrialisation. Les années 30 et 40 ont été marquées par les périodes éprouvantes de la crise économique et de la Seconde Guerre mondiale. En dépit de ces épisodes de pauvreté, de chômage et de rationnement, les familles gardent le moral grâce à la mode, aux refrains des chansons et à ces nouveaux loisirs que sont le cinéma et la radio.

Les années citoyennes

À la fin de la guerre et surtout à partir des années 1950, Hochelaga-Maisonneuve adopte la modernité. Les caisses populaires Desjardins font leur apparition et la pratique du crédit se répand. Les ménages se laissent tenter par les biens de consommation et au premier chef par l'automobile, qui transforme radicalement la vie urbaine. La désindustrialisation des secteurs mous est en marche, annonçant un appauvrissement graduel d'une partie de la population dont on peut encore aujourd'hui mesurer les effets.

C'est à la fin des années 1960 que les résidents du quartier se reprennent en main et déclarent la guerre à la pauvreté. L'avènement des premiers comités de citoyens et l'émergence de groupes communautaires feront du quartier Hochelaga-Maisonneuve un des terreaux les plus fertiles au Québec en matière de développement social et culturel.