Musée du Haut-Richelieu
Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec

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De fil en aiguille : la compagnie Singer à Saint-Jean-sur-Richelieu
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TRANSCRIPTION

F.B. : Eh pis, eh, tantôt on parlait, ben vous avez parlé de party de Noël que vous étiez quand même une bonne gang. Comment ça fonctionnait? Est-ce que c'était comme la Singer qui organisait ça?
H.P.R. : Non.
F.B. : C'était par département, avec les conjoints invités? Bon, j'pose beaucoup de question en rafale...
H.P.R. : C'était les filles qui organisaient ça. Nous autres on avait comme... ça marchait toujours pareil, ok, les cinq ans que j'ai été là, ok. T'avais ta paye le vendredi midi, tu descendais, t'appelais au Napoli, toute la gang on appelait au Napoli, on faisait la commande de tout le monde, à telle heure on passe au Napoli préparer les repas, parce qu'on a 1 heure pis faut aller à banque, aller à banque changer notre paye, on allait au Napoli. Quand on arrivait à Noël, c'était à peu près la même chose. On avait une paye, y nous faisaient travailler jusqu'à dernière minute avant Noël, tu comprends, dans le genre. Pis nous autres on réservait, on faisait un p'tit party l'après-midi, pis tsé là y nous étiraient, pis y nous étiraient, y nous étiraient. On montait un sapin, on faisait un échange de cadeaux. C'tait toute organisé par les employés.
F.B. : Mais c'était dans l'après-midi, c'tait pas...
H.P.R. : On le faisait dans l'après-midi, pis après ça toute la gang on s'en allait au Richelieu.
F.B. : Ça c'était un genre de restaurant, un...
H.P.R. : C'était un bar, mais y servaient des repas. Dans le temps on allait souper là, pis là on restait pour la veillée. Pis des fois personne payait son souper, parce qu'on avait passé toute la veillée, y nous faisaient pas payer toute suite, tout le monde s'en allait sans avoir payé leur souper. On dansait...
F.B. : Mais c'était pas la compagnie qui paye...?
H.P.R. : Jamais. La compagnie ne payait jamais rien. C'tait à peine si y nous laissaient monter le sapin, tsé, dans le genre. On avait pas vraiment rien. Y avait pas de cadeaux qui se faisaient. L'échange de cadeaux, c'était les employés qui la faisaient eux autres même.
F.B. : Les patrons donc participaient pas à votre...
H.P.R. : Y venaient au party, y faisaient l'échange de cadeaux, mais y avait rien qui venait de la compagnie. Je l'sais pas pour l'usine, mais dans le bureau y avait rien. Là j'te dis pas que les boss y avaient pas rien eux autres, mais les employés, on n'avait rien. On n'avait pas de bonus, y faisaient pas tirer une dinde.
F.B. : Donc, vous aviez pas congé à ce que j'comprends non plus.
H.P.R. : Écoute, moi j'ai travaillé des lendemains de Noël pis des lendemains de jour de l'An, assis toute la journée. J'me rappel le, bureau était plein, on était toutes assis, 40-50 femmes, y n'a qui avaient encore le maquillage, tsé. Y étaient saoules encore, c'est le cas de l'dire, parce qu'y venaient du party. Les maquillages, tsé y avaient trop ri, ça avait coulé; les robes à paillettes... Y étaient assis, pis y attendaient, parce qu'y les avaient fait venir le lendemain, mais y avaient pas de malle, faque on avait pas de rapport, faque on pouvait pas rien faire, faque on attendait. Y nous gardaient là toute la journée.
F.B. : C'est eux autres qui voulaient pas faire des heures supplémentaires, mais y vous faisaient rentrer pour rien.
H.P.R. : C'était niaiseux, pis on disait : pourquoi qu'y nous font rentrer?

 

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