TRANSCRIPTION

Sœur Madeleine Gazaille. Je sais qu'elle n'est plus religieuse, mais … Quand je l'ai eu en secondaire 4 … Puis elle, elle avait fait un doctorat en histoire grecque. Elle nous l'avait amené sa brique. J'étais impressionnée. Elle voyageait énormément. Puis, elle nous passait des heures et des heures de diapositives de ses voyages, tout ça. Pis, je me souviens, une fois, on devait être dans l'histoire romaine parce que c'était en Sicile. Il y avait eu une éruption de volcan. Et, de l'auberge où elle demeurait, on voyait au loin des coulées de lave. Pis, ça avait fait des photos magnifiques. Pis là, moi, je voyais ça sur l'écran. Moi, mon milieu: je restais proche de l'école, ça faisait des années et des années que je venais à l'école ici, j'avais pas les horizons très très élargis. Là là, je m'étais dit : « À bien, ça pas d'allure, faut que je vois ça moi aussi ». Rendue à l'université, je suis allée en histoire grecque et romaine. J'ai fait cinq ans d'archéologie. J'ai voyagé beaucoup. Tout ce que j'ai vu … À chaque fois que je voyais quelques chose qui me coupait le souffle, c'est à elle que je pensais parce que je me disais qu'elle-même a dû vivre ça. C'est comme si elle m'avait insufflé quelques chose.

Louise Létourneau
Étudiante au CMI de 1971 à 1982