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3 décembre 2006
Bonjour grand-papa,
Dans ma dernière lettre, je te faisais part de mon intention de t'expliquer ce qu'est une réserve de la biosphère; tu te souviens? Je te le dis tout de suite, cette lettre sera plus théorique. De plus, il est important que tu connaisses bien les caractéristiques particulières du lac Saint-Pierre parce que c'est justement ce qui fait un endroit unique au monde. Allez, on commence!
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Un paysage capté dans la Baie Lavallière
Automne 2006
Baie Lavallière, Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada
Crédits:
Julie Tellier
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Le titre de " réserve de biosphère " est un honneur décerné par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) dans le cadre de son programme " L'Homme et la Biosphère " ou MAB (Man and Biosphere). Ce programme vise à démontrer la possibilité pour l'homme d'utiliser intelligemment un territoire donné et ses ressources afin de les conserver de manière tout aussi intelligente. Un des objectifs du programme MAB est de créer un réseau de réserves mondiales qui prouverait qu'il est possible de développer et de conserver les ressources d'un site naturel tout en permettant aux humains d'y accéder, d'y pratiquer des activités et d'en utiliser les ressources. Autrement dit, on fait directement référence à la notion de développement durable.
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Deux pêcheurs au bout du quai de Sainte-Anne-de-Sorel
Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada
Crédits:
Normand Gariépy
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Sais-tu combien il existe de réserve de biosphère dans le monde? À ce jour, on dénombre 352 réserves de biosphère réparties dans 87 pays différents à travers le monde. Sur le territoire canadien, il existe 13 réserves de biosphère, dont trois sont situées au Québec :
" Layoquot Sound et Mount Arrowsmith en Colombie-Britannique;
" Waterton en Alberta;
" Redberry Lake en Saskatchewan;
" Riding Mountain au Manitoba;
" Georgian Bay Littoral, Niagara Escarpment, Long Point et Frontenac Arch en Ontatrio;
" Mont St-Hilaire, Lac Saint-Pierre et Charlevoix au Québec;
" Southwest Nova en Nouvelle-Écosse.
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Carte des réserves de la biosphère au Canada
Crédits:
Prêt : Coopérative de solidarité de la réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre
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Au cours de mon entretien avec Normand Gariépy, je lui ai demandé de m'expliquer clairement ce qu'est une réserve de biosphère. Écoute-le bien.
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La définition d'une réserve de la biosphère énoncée par Normand Gariépy
été 2000
Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada
Crédits:
Vidéo et montage : Luc Lamoureux
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La réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre a une superficie totale de 480 km2. Imaginais-tu que ce territoire était aussi vaste! Il est divisé en différentes zones et aires : les aires centrales, les zones tampons et les aires de transition.
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Carte du territoire et du zonage de la réserve mondiale de la biosphère du Lac-Saint-Pierre
Crédits:
Prêt : Coopérative de solidarité de la réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre
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Les aires centrales représentent la plus petite partie du territoire de la réserve de la biosphère du Lac-Saint-Pierre avec une superficie de 3 135 ha. Le refuge faunique de la Grande-Île ainsi que le refuge d'oiseaux migrateurs de la Défense nationale, qui s'étend de Baie-du-Febvre à Nicolet, sont les deux aires centrales de tenure publique du lac Saint-Pierre. Elles appartiennent respectivement au ministère québécois de la Faune et des Parcs et à la Défense nationale.
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Illustration des aires centrales d'une réserve de la biosphère
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Ces deux aires centrales renferment des caractéristiques biologiques et écologiques uniques et c'est pourquoi ce sont des zones protégées par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, la Loi de la Défense nationale et la Loi sur les oiseaux migrateurs.
Le refuge faunique de la Grande-Île abrite la plus importante héronnière en Amérique du Nord (certains disent même du monde). Plus de 5000 hérons s'y reproduisent. À l'automne, du côté de Nicolet, le refuge accueille la majorité de la sauvagine, c'est-à-dire près de 150 000 individus à chaque année.
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Les zones tampons ont une superficie de 12 408,58 ha. et représentent autant des milieux côtiers qu'insulaires. Certains zones appartiennet aux gouvernements canadiens et québécois tandis que les autres zones, de tenure privée, appartiennent à divers organismes de conservation locaux, provinciaux et fédéraux.
À l'intérieur des zones tampons, on retrouve, entre autres, les terres de gestion agrico-faunique situées à Baie-du-Febvre / Nicolet. Certaines activités se conformant aux objectifs de conservation y sont permises come par exemple : la villégiature, la chasse, la pêche, l'ornithologie.