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Je t'explique brièvement comment cela fonctionne. Chaque demande de reconnaissance de réserve de biosphère déposée à l'UNESCO doit être prise en charge par un membre du comité MAB du pays en question. Dans le cas du lac Saint-Pierre, c'est M. Fred Roots qui était chargé de s'occuper de la demande de nos trois amis. La relation qui s'est établie entre les deux parties a été très particulière, entre autres à cause du passé de M. Roots.
Avant même d'être jumelé au projet de la réserve de biosphère du Lac-Saint-Pierre, il était déjà très sensible à la problématique entourant le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs. Mais il n'avait jamais mis les pieds au lac Saint-Pierre. Malgré le fait qu'il avait souvent vu des cartes du fleuve Saint-Laurent, il n'imaginait pas l'ampleur et l'immensité du lac Saint-Pierre qui se love fièrement comme une mer à l'intérieur d'un fleuve; comme un lac traversé par une voie maritime internationale.
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Des traces de pas sur la glace vers les cargos de la voie maritime du Saint-LaurentFleuve Saint-Laurent (Québec), Canada
Crédits:Michel Lavallée
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Contrairement à ce que je pensais, le Dr Roots a cru au projet dès le départ. Le projet de réserve de biosphère au lac Saint-Pierre était pour lui un projet unique et tellement extraordinaire qu'il voulait en faire un exemple mondial. Il a été d'une grande aide pour le petit groupe qui a suivi ses directives quasi à la lettre.
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Un petit chalet de l'archipel du lac Saint-Pierre caché par les arbresSainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada
Crédits:Sylvie Ouellet
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Lors de sa visite à l'été 1999, il désirait évaluer le potentiel du lac Saint-Pierre, bien sûr, mais il voulait aussi admirer ce paysage rempli de contradictions. Parce que, semble-t-il, il était fasciné par cette cohabitation d'univers complètement différents. Écoute ce que Hélène m'a dit.
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Hélène Gignac nous parle des premières impressions du Dr Fred Roots sur le lac Saint-Pierre
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Emballé par sa visite au lac Saint-Pierre, le Dr Roots a accepté de déposer le cahier des charges préparé par nos trois amis à condition qu'ils effectuent quelques modifications aux textes et aux images. Les corrections à apporter étaient, pour Hélène, Louis et Normand, des exigences dignes d'un travail de maître. Ils étaient conscients que le Dr Roots voulait vraiment que le projet soit parfait et que le comité n'exige aucune modification.
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Une fleur d'échinocystis lobé communément appelé "concombre sauvage"
Crédits:Normand Gariépy
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Quelques semaines plus tard, peu de temps avant Noël, surprise! Suite au deuxième envoi du document au comité MAB Canada, le Dr Roots a fait parvenir à nos chers amis une autre série de corrections à apporter au document. Ces dernières suggestions comprenaient une quarantaine de pages. Les suggestions étaient, comme par exemple, de changer la photo de telle page et la remplacer par telle autre photo, changer le mot de telle phrase par tel autre mot, etc.
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Les îles en hiverSainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada
Crédits:Michel Lavallée
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Il était clair pour le groupe que le Dr Roots ne faisait ces suggestions de corrections que pour les aider à peaufiner leur projet. Malgré tout, ils ont hésité à faire ces dernières corrections car ils étaient épuisés. Mais, ils ont quand même retroussé leurs manches et ont travaillé très fort pendant plusieurs jours d'affilée pour déposer le document final au tout début de l'année 2000.
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Les quais et les embarcations abandonnés sur les berges pour la période hivernaleSainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada
Crédits:Michel Lavallée
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Le chenal du Moine pendant l'hiverChenal du Moine, Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada
Crédits:Michel Lavallée
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Deux dates resteront à jamais gravées dans la mémoire de Hélène, Louis et Normand. D'abord le 25 janvier de l'année 2000 parce que c'est à cette date exactement qu'ils expédièrent le document final à la Division des sciences écologiques de l'UNESCO, à Paris. Et puis, le 23 février 2000, parce que c'est à cette date qu'ils reçurent l'accusé de réception confirmant que le cahier des charges et les annexes étaient bel et bien arrivés à destination.
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