5

En gare à Saint-André de Kamouraska (2)
Vers 1925
Saint-André de Kamouraska (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Fonds Famille Desjardins
Photographe : Éva Roy dit Desjardins
N.A.C. P.2006.282

6

Histoire agraire et paroissiale de la Côte-du-Sud
1961 (1982)

Crédits:
Archives de la Côte-du-Sud et du Collège de Sainte-Anne

7

La région de la Côte-du-Sud avec avec ses nombreuses seigneuries concédées au cours du régime français est fortement touchée par ces mouvements migratoires. Peuplée depuis la fin du 17e siècle, elle s'étend sur la rive sud du Saint-Laurent en aval de la seigneurie de Lauzon jusqu'au Kamouraska. Elle représente, jusqu'au début du 19e siècle, un important poids démographique du territoire québécois. L'émigration d'une partie de sa population en raison de la saturation de son territoire entraînera la décroissance de ce poids démographique proportionnellement à l'ensemble de l'actuelle province de Québec.

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Vue extérieure de l'église Saint-Louis-de-Kamouraska
Vers 1910
Kamouraska (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Fonds Famille René Chaloult
Photographe : inconnu
N.A.C. P1977.3753

9

La seigneurie de Kamouraska est l'une des plus éprouvée. Concédée en 1674 par Louis Buade de Frontenac, son peuplement ne débute véritablement qu'une vingtaine d'années plus tard. La paroisse Saint-Louis de Kamouraska est créée en 1714. L'église du 19e siècle a été construite en 1792 au coeur du village.

10

Vue intérieure de l'église Saint-Louis-de-Kamouraska
Vers 1910
Kamouraska (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Fonds Famille René Chaloult
Photographe : Inconnu
N.A.C. P1977.3531

11

L'abbé Nicolas-Tolentin Hébert (1810-1888)
1860-1880
Kamouraska (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Photographe : inconnu
N.A.C. 1977.2866 (détail)

12

Afin de contrer ce mouvement migratoire vers les États-Unis, l'élite canadienne-française, le clergé en tête, tente de susciter un vaste élan de colonisation de nouvelles terres québécoises. Dans le Kamouraska, la Société de l'Islet et Kamouraska pour la colonisation du Saguenay sera lancée en 1848. Elle est présidée par l'abbé Nicolas-Tolentin Hébert (curé de Saint-Pascal de Kamouraska de 1836-1848, puis de Kamouraska de 1848-1884). Ce mouvement sera notamment à la base de la création des municipalités de Hébertville et de Métabetchouan.

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Édouard Quertier (1796-1872)
1850-1870
Saint-Denis-De la Bouteillerie (Québec), Canada

Crédits:
Collection des Archives de la Côte-du-Sud et du Collège de Sainte-Anne

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Le milieu du 19e siècle est également marqué par une première croisade au Bas-Canada pour la tempérance de la consommation de boissons alcoolisées. La Côte-du-Sud est l'un des centres de ce mouvement en raison de la présence de trois prédicateurs de premier plan, soit : les abbés Alexis Mailloux, Charles Chiniquy et Édouard Quertier. Il faut dire que l'alcool est un produit très répandu dans l'ensemble des comtés bas-canadiens. Il est utilisé pour réchauffer, rafraîchir, soigner, calmer, etc.

En 1842, l'abbé Quertier fonde, dans sa paroisse de Saint-Denis-De La Bouteillerie dans le comté de Kamouraska, la première Société de la Tempérance. C'est lui qui en édicte les premiers règlements, statuts, serments. Il choisit également le symbole associé à ce mouvement : la croix noire.

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Promesse de la Tempérance
1849
Montréal (Québec), Canada

Crédits:
Collection Allan Pequegnat
Tiré du volume : "Manuel des Sociétés de Tempérance"
Éditeur : JB Rolland

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L'oeuvre des sociétés de tempérance se répand rapidement à travers le Bas-Canada. Vers 1850, elle compte près de 400 000 adeptes sur une population de 900 000 catholiques. À lui seul, Charles Chiniquy, prêtre à Kamouraska entre 1841 et 1846, en recrute près de 200 000 dans les 18 mois suivants son départ. Ce succès populaire force les gouvernements à emboîter le pas. Ils votent des lois plus sévères afin de prévenir les ravages de l'alcool, dont la consommation ne sera pas complètement éradiquée. Cette croisade pour la tempérance (1840 à 1855) connaît un déclin dans la seconde moitié du 19e siècle.

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Ancien Palais de Justice de Kamouraska
2001
Kamouraska (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Photographe : Pierre Rastoul
N.A.C. P2001.274

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En 1849, Kamouraska devient le chef-lieu du comté judiciaire à l'Est de Québec. Un juge de la Cour Supérieure y exerce ses fonctions en permanence. Évidemment, il est accompagné de tout le personnel de la Cour, mais aussi d'avocats et de leurs familles. Malheureusement, le Palais de justice est ravagé par les flammes en 1881. On reconstruira un nouveau palais de justice en 1883, mais le rôle de chef-lieu judiciaire est déjà transféré à Rivière-du-Loup qui, grâce au chemin de fer, connaît un important boom économique. Le Palais de Kamouraska ne logera désormais que la Cour de circuit, sans juge permanent, et un bureau d'enregistrement. Avec ce départ, c'est non seulement le personnel juridique et leurs familles qui quittent la région, mais aussi une partie du prestige de Kamouraska qui s'éteint.