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Né le 26 janvier 1846, Charles-Alfred Roy dit Desjardins sera baptisé deux jours plus tard dans l'église de Saint-Louis-de-Kamouraska par le curé Charles Chiniquy. Ce prêtre catholique, apôtre de la Tempérance, quittera dans la controverse la religion catholique pour l'Église presbytérienne au dernier quart du 19e siècle.

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Jeune marin à la barre
1900-1920
Inconnu


Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Photographe : Inconnu

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Tout comme de nombreux autres membres de sa famille, Charles-Alfred prend rapidement la mer. À 13 ans, il se fait engager comme matelot. Au cours des années qui suivent, Charles-Alfred parcourt le fleuve Saint-Laurent et la côte est américaine jusqu'au Golfe du Mexique.

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Pique-nique au phare des Îles Pèlerins
Vers 1900
Saint-André de Kamouraska (Québec), Canada


Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Fonds Famille Desjardins
Photographe : Éva Roy dit Desjardins
N.A.C. 2005.195

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Toutefois, la fin de l'adolescence de Charles-Alfred est marquée par un événement tragique. En effet, son père José et ses frères Didier et Praxède périssent noyés le 6 octobre 1863 en se rendant au Phare des Îles Pélerins où José est gardien de phare.

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Promenade aux Îles Pèlerins
1900-1920
Saint-André de Kamouraska (Québec), Canada


Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Fonds Famille Desjardins
Photographe : Éva Roy dit Desjardins
N.A.C. P2005.179

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La noyade de José et de deux de ses fils ne sera pas le seul événement de ce genre à éprouver la famille Desjardins. Olivier Desjardins, pilote sur le Saint-Laurent, s'est noyé en 1833 à l'âge de 24 ans. En 1855, Joseph, le frère de José, a été emporté par une tempête sous les yeux de deux de ses fils alors qu'ils naviguaient sur la Grosse-Providence. Théophile, cousin de Charles-Alfred, perdra vers 1870 son fils aîné et deux de ses filles en se rendant en visite dans Charlevoix. Les neveux de Charles-Alfred, Arsène et David, périront lors du naufrage de l'Amélia en 1874. Finalement, tout comme le père de Charles-Alfred, son cousin Ignace décèdera en se rendant au phare dont il était gardien en 1919.

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Batteuse à grains ou vanneur
1908-1914
Kamouraska (Québec), Canada
ATTACHEMENT AUDIO
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Photographe : Alex Buntin (Toronto Camera Club)
N.A.C. P1977.2909

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La perte tragique de son père et de deux de ses frères marque la fin de la vie maritime de Charles-Alfred. Il aime la mer, mais elle ne l'attire pas autant que les machines et leurs mécanismes. En 1863, il met pied à terre et va travailler dans la fabrique d'horloges d'Antoine Rousseau. Ce dernier est installé dans l'un des hangars du Manoir Campbell. L'année suivante, Antoine Rousseau met au point un prototype de batteuse à grain avec moulin à vent incorporé. Toutefois, son produit laisse trop de saletés dans le grain. Charles-Alfred trouve la solution au problème et invente un éventail intégré dans la batteuse, qui provoque un déplacement d'air et le rejet des saletés. C'est le début de ses succès. Rapidement, il vend trois machines.

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Trépigneuse
1908-1914
Kamouraska (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Collection du Musée régional de Kamouraska
Photographe : Alex Buntin (Toronto Camera Club)
N.A.C. P1977.2908

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Pour actionner sa batteuse à grains, Charles-Alfred cherche une solution pour éviter aux agriculteurs d'être à la merci du vent. Il songe à utiliser la force motrice des chevaux. Il confectionne donc une trépigneuse (Horse-power). Cette machine est une espèce de tapis roulant incliné sur lequel un ou deux chevaux prennent place. Leur force de traction devient la force motrice de la machine. Cette force motrice est adaptée afin d'actionner diverses machines : godendard, banc de scie, crible, moulage à grain, etc.

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En 1865, Antoine Rousseau abandonne son entreprise. Les gens délaissent les horloges aux mécanismes de bois pour celles aux mécanismes métalliques. Charles-Alfred lui rachète l'entreprise et démarre à son compte. C'est le début d'une grande aventure où son ingéniosité et son sens des affaires lui permettront de fonder une entreprise fructueuse et dont le renommée débordera grandement les frontières régionales.

Son usine fonctionne grâce à l'aide d'un moulin à vent et d'une roue actionnée par des bêtes. On retrouve aussi sur le site une boutique d'hiver, une forge, une grange et une écurie. Ce nouvel entrepreneur a un succès rapide avec la mécanisation de l'industrie agricole.

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Dessin de la première usine Desjardins à Pointe-Sèche
Vers 1865
Saint-Germain de Kamouraska (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Collection du Centre d'archives de la Côte-du-Sud et du Collège de Sainte-Anne
Fonds Desjardins
Artiste : inconnu

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Émilie Dumont, épouse de Charles-Alfred Roy dit Desjardins
13 septembre 1909
Saint-André de Kamouraska (Québec), Canada
ATTACHEMENT AUDIO


Crédits:
Collection Hélène Fillion Martin
Photographe : Stanislas Belle, Fraserville (Québec)