14

Pour jouer au baseball, il faut impérativement un gant, une balle, un bâton et des chaussures à crampons afin de ne pas glisser sur le sol. Je n'ai pas encore un vrai équipement mais je rêve d'en avoir un bientôt, comme mon frère comme ça je ne serai pas obligé de lui emprunter un de ses gants et une de ses balles et de recevoir en même temps un sermon sur ce que je dois faire … j'ai pas besoin de ses conseils.

15

Les fiançailles
1930
Notre-Dame-de-Lourdes, Manitoba
ATTACHEMENT AUDIO


16

L'aîné de la famille, Georges, a demandé sa main à la voisine. Ils vont se marier. J'ai hâte d'aller à leurs noces cet automne.

Audio : « Quand le fiancé demandait sa demande officiellement, il y avait une rencontre entre les deux familles. Comme ça s'est arrivé chez nous. Les fiançailles se passaient dans la maison du garçon. Mais le jour du mariage même, c'était la famille de la fille qui était responsable du mariage. »
Louis Comte

17

La communion solennelle
1917
Notre-Dame-de-Lourdes, Manitoba


18

Cette année je vais faire ma communion solennelle. Je dois étudier pendant quatre semaines le catéchisme pendant les vacances d'été et passer des examens écrits avec certificat d'instruction. Après ce mois d'enseignement, il y a la communion solennelle proprement dite, qui est un renouvellement des voeux du baptême.

19

Le tracteur
1925
Notre-Dame-de-Lourdes, Manitoba


20

Après les cours de catéchisme, j'aide souvent mon père à la ferme. C'est le temps de la moisson et il me laisse conduire son tracteur.

21

Les faux et scie à foin
1920
Musée des Pionniers et des Chanoinesses, Notre-Dame-de-Lourdes, Manitoba


22

Mon père et mes oncles coupent le blé avec les faux à foin tandis que mes frères et moi nous attachons les amas de paille pour former des meules.

23

L'aiguisoir de couteau
1920
Musée des Pionniers et des Chanoinesses, Notre-Dame-de-Lourdes, Manitoba


24

Mon père a un aiguisoir de couteau dans son hangar. Il l'utilise en ce moment pour aiguiser les faux à foin.

25

La fête des battages
1930
Notre-Dame-de-Lourdes, Manitoba


26

J'adore le temps des battages ! Même s'il y a beaucoup de travail, on s'amuse quand-même. Voici un poème sur les battages qui a été écrit par un Lourdais.

« Vois, Jean-Pierre, ces grands champs, cette mer dorée,
On n'est qu'à la mi-août, déjà il faut faucher ;
Avec la moissonneuse, les gerbes se formeront,
En grappes de cinq, sur le chaume tomberont.

Paul, tu as les reins solides, tu vas stouquer,
Six gerbes par moyette, en belles rangées ;
Oui, je comprends douze heures par jour, c'est très long,
Mais le blé prend dix jours à mûrir mon garçon.

Pour les battages, je fournirai le tracteur,
Le cousin Paul amène son séparateur ;
Dans sa cabousse, huit hommes pourront coucher,
Comme pitcheurs, il engage Gustin et Noré.

Nous avons deux graineries pour placer le grain,
Trois wagines pour charrier, ça suffira bien ;
Les conduiront Ernest, Roland et Cléophas,
A l'élévateur, si on doit manquer d'espace.

Il nous faut six raques, six tîmes de chevaux,
Nous aurons les voisins, c'est tout ce qu'il nous faut ;
Les Monchamp, les Pantel, les Badiou, les Lesage,
Nous voilà parés pour la ronne des battages. »

27

La fête des battages (2)
1930
Notre-Dame-de-Lourdes, Manitoba