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Lettre du surintendant à F. Baker au sujet d'une lettre reçue du frère d'un homme tué par l'avalanche du 4 mars 1910

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Lettre de Thos. H. Martin au sujet du décès de son frère dans l'avalanche du col Rogers
21 avril 1910
Londres, Angleterre
ATTACHEMENT DE TEXTE


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Lettre manuscrite de Thos. H. Martin d'Angleterre au sujet du décès de son frère dans l'avalanche du 4 mars 1910, au col Rogers

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Après l'avalanche, de grands moyens ont été mis en oeuvre pour retrouver les corps des 58 personnes décédées et pour dégager la voie. Plusieurs résidants de Revelstoke se sont portés volontaires et ont travaillé coude à coude avec les équipes du CP. Une lettre écrite par un chef d'équipe originaire des Indes orientales et adressée au surintendant du CP à Revelstoke parle de l'expérience vécue :

« Monsieur,

Nous, soussignés, voulons vous dire que lorsque nous sommes arrivés à Revelstoke, le 4 mars, la plupart des hommes nous ont parlé des avalanches du col Rogers et nous ont dit qu'il faisait très froid au col Rogers. Cependant, nous n'avons pas refusé de nous rendre au col Rogers. Soixante hommes y ont trouvé la mort dans l'avalanche. Nous n'avons pas eu peur et nous avons toujours travaillé dans les endroits dangereux que sont les avalanches, là où un homme ne travaillerait jamais pour 5 dollars par jour, nous y avons mis tout notre coeur, jour et nuit, et même si nous avions faim et soif, en pensant que c'était un mauvais moment pour la compagnie et un mauvais moment pour nous aussi. Durant les avalanches, notre wagon et les couvertures étaient à Glacier et nous étions au col Rogers, et durant six nuits, nous avons passé les nuits entières dans le hangar des locomotives, sans couvertures. Nous avons alors souffert comme jamais auparavant. Un ou deux membres de l'équipe des Hindous ont quitté Revelstoke quand ils ont entendu parler de l'accident mortel causé par l'avalanche, mais nous ne nous sommes pas souciés de la mort et nous avons travaillé de tout coeur pour la compagnie.

Vous savez personnellement que nous avons reçu une lettre de la Great Northern Co 1,75 $ par jour et nous avons reçu une ou deux lettres des scieries 2 $ par jour. Même là, nous n'avons pas quitté le travail, étant d'avis que, si nous le quittions, la compagnie penserait que les Hindous ne valent rien. Le chef de ligne est ici depuis deux ou trois jours. Il nous agace beaucoup trop. Il nous maltraite constamment. Il nous empoigne le cou et les épaules, il nous malmène et il nous donne des coups de pied. Six ou sept hommes sont partis à cause de ces mauvais traitements et maintenant tous les hommes en ont assez. Et depuis l'arrivée de l'équipe italienne, les choses ont empiré, il nous maltraite constamment, nous n'aimons pas être maltraités, même pour cent dollars, et il ne dit jamais un mot aux Italiens. Nous travaillons ici, dans ce pays, depuis deux ou trois ans, et les hommes n'ont jamais connu un tel mauvais traitement de la part d'un chef de ligne. Nous ne voulons plus travailler sous ce chef. Nous sommes disposés à travailler dans n'importe quelle autre autre division et si vous n'avez pas de travail pour nous, veuillez nous renvoyer à Vancouver. Parce que nous n'avons commis aucune faute, nous sommes des pauvres gens. Au moment de l'avalanche, j'ai fourni 26 hommes à la compagnie.

Nous vous serons obligés de tout bon geste de votre part.

Dans l'espoir d'une décision favorable, vous pouvez vous informer sur notre travail auprès du contremaître (Geo Lodge) et auprès de n'importe quel autre contremaître pour qui nous avons travaillé. Vous pourrez vérifier par vous-même notre travail avec n'importe quelle autre équipe.

En toute obéissance

Mehar Singh, patron hindou, et tous les autres hommes de l'équipe »

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Première page d'une lettre d'ouvriers des Indes orientales au surintendant du CP
1910
Revelstoke, Colombie-Britannique, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


19

Première page d'une lettre écrite par des ouvriers de descendance hindoue et adressée au surintendant du CP à Revelstoke

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Deuxième page d'une lettre d'ouvriers des Indes orientales au surintendant du CP
1910
Revelstoke, Colombie-Britannique, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


21

Deuxième page d'une lettre écrite par des ouvriers de descendance hindoue et adressée au surintendant du CP à Revelstoke

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Le 28 janvier 1929, le pont de Cutbank sur le ruisseau Surprise, à l'est du col Rogers, s'est affaissé sous le poids de la locomotive 5767. L'ingénieur Bert Woodland et le chauffeur Jeff Griffiths sont morts tous les deux quand la locomotive a plongé dans le ravin. La construction d'un nouveau pont sur ce ravin a été terminée le 17 février 1929.

23

Effondrement du pont de Cutbank
1929
Col Rogers, chaîne de Selkirk, Colombie-Britannique, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


24

L'effondrement du pont de Cutbank, en 1929

25

La décision de percer un tunnel dans les montagnes du col Rogers était une conséquence directe de l'avalanche de 1910. On évitait ainsi les endroits les plus à risque. Le tunnel faisait cinq milles de longueur et il écourtait la voie principale de quatre milles et demi. L'élévation était réduite de 552 pieds et on éliminait ainsi 2 600 degrés de courbes. Les travaux ont commencé au mois d'août 1913 et le tunnel a été inauguré le 9 décembre 1916.

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L'intérieur du tunnel Connaught durant sa construction
1915
Col Rogers, chaîne de Selkirk, Colombie-Britannique, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


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À l'intérieur du tunnel Connaught durant sa construction, vers 1915