1

Émélie Chamard est peut-être guidée par un désir d'autonomie, d'autosuffisance ou les balbutiements du mouvement féministe d'Idola Saint-Jean et de Thérèse Casgrain. C'est l'époque (1930) où le Code civil québécois réformé ne reconnaît pas encore le suffrage féminin et l'admission des femmes au Barreau. Les femmes mariées étaient de plus considérées comme des mineures donc incapables de gérer les finances familiales.

Paradoxalement, c'est par des méthodes ancestrales, traditionnelles, que l'instructrice donne cette certaine autonomie aux femmes à qui elle enseigne. Des femmes qui, avec les moyens du bord, peuvent après les cours d'Émélie Chamard surseoir aux besoins de leur famille en lui procurant soit des vêtements, soit des sous supplémentaires venant de la vente de leurs produits.

Émélie Chamard vit très certainement en accord avec ses grandes convictions dont l'une d'elles est : " Ce que l'on donne ne nous appauvrit pas ".

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Le broyage du lin chez Arthur Gagnon
1936 ou 1937
Saint-Denis-de-la-Bouteillerie (Québec) Canada

Crédits:
Archives de la Côte-du-Sud, F241/2/1/19
Photo : Horace Miner (1912-1993)
MINER, Horace. Saint-Denis un village québécois, présentation de Jean-Charles Falardeau, Montréal, Hurtubise HMH, 1985. 392 p.

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Madame Arthur Gagnon teillant ou écorçant le lin
1936 ou 1937
Saint-Denis-de-la-Bouteillerie (Québec) Canada

Crédits:
Archives de la Côte-du-Sud, F241/2/1/17
Photo : Horace Miner (1912-1993)

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Madame Arthur Gagnon peignant de la filasse
1936 ou 1937
Saint-Denis-de-la-Bouteillerie (Québec) Canada

Crédits:
Archives de la Côte-du-Sud, F241/2/1/18
Photo : Horace Miner (1912-1993)

5

Dans le but d'en faire profiter le plus de gens possible, elle donne à l'École des arts domestiques, principalement à son supérieur Oscar A. Bériau, ses trucs reçus de sa mère quant à la teinture et au tissage. Ce dernier les publiera dans ses livres que le ministère de l'Agriculture éditera. Des échantillons de tissu et des instructions provenant des cahiers d'Émélie sont repris dans ces volumes. La première préoccupation de la tisserande n'est pas que son nom figure dans un de ces livres, mais bien de rendre la tâche plus facile à des femmes qui désireraient réaliser des étoffes attrayantes.

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Oscar A. Bériau (1883-1947),
Vers 1935
Montréal (Québec) Canada

Crédits:
Notman & sons

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La teinturerie domestique par Oscar A. Bériau, publié par le ministère de l'Agriculture du Québec
En 1933
Québec (Québec) Canada

Crédits:
Oscar A. Bériau (1883-1947)

8

Le tissage domestique par Oscar A. Bériau, publié par le ministère de l'Agriculture du Québec
En 1933
Québec (Québec) Canada

Crédits:
Oscar A. Bériau (1883-1947)

9

Le métier à quatre lames par Oscar A. Bériau, publié par le ministère de l'Agriculture du Québec
En 1941
Québec (Québec) Canada

Crédits:
Oscar A. Bériau (1883-1947)

10

À la maison des Chamard, le père et la mère ont enseigné tout ce qu'ils savaient à leurs enfants. Chacun des fils peut exécuter les travaux pertinents à la ferme allant de la maintenance jusqu'à l'exploitation. Les filles d'Émélie, évidemment, maîtrisent ce qui se fait dans la cuisine, ainsi que tout ce qui touche les arts textiles. L'absence de la mère a d'ailleurs contribué à rendre les enfants autonomes rapidement.

Le désir d'instruire d'Émélie la suit toute sa vie. Ses petits-enfants se souviennent qu'elle leur expliquait chacun des gestes qu'elle posait soit pour soigner les animaux ou cultiver ses fleurs.

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Les filles d'Émélie et Edmond étaient toujours élégantes - Gabrielle et Adrienne (assises)
Vers 1930
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada

Crédits:
Photographe non identifié

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Forme à chapeau ajustable en bois (tilleul)
Vers 1920
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada

Crédits:
Artisan inconnu
Photo : Judith Douville

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Coussin tissé par Gabrielle Chamard (1912- ) d'après un dessin d'un des frères Bourgault en 1930
En 1930
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada

Crédits:
Photo : Judith Douville
Gabrielle Chamard Duval (1912- )

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Les péripéties du coussin de Gabrielle (1912- )
En 1930
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada

Crédits:
Photo : Judith Douville
Gabrielle Chamard Duval (1912- )