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La suite...

Le formulaire

Ce n'est qu'après avoir rencontré tout le monde, sur la rive nord comme sur la rive sud, et amassé toute la documentation nécessaire qu'ils ont commencé à compléter le formulaire exigé par l'UNESCO et MAB Canada. Ce formulaire comportait une vingtaine de pages. Il était essentiel que chacune des affirmations soit validée par des faits vérifiables tirés d'une étude sérieuse.

Les questions pouvaient être très spécifiques touchant les diverses caractéristiques biologiques du territoire (par exemple : Quels types d'habitats retrouve-t-on sur le territoire? Combien d'espèces de plantes rares ont été répertoriées?). D'autres questions touchaient davantage des sujets généraux comme la description de faits historiques ou culturels en lien avec la région.

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Les salicaires qui envahissent les berges des îles de Sorel
Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada


Crédits:
Aline Viau Bélanger

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Effectivement, Louis m'a expliqué que le plus grand avantage que possédait l'équipe était le nombre important d'études qui avaient été réalisées sur le lac Saint-Pierre au cours des années antérieures ; l'inventaire faunique et végétal du lac était déjà très documenté. Jusqu'au frère Marie-Victorin qui, dans les années 1930-1940, est venu explorer et étudier les plantes aquatiques aux abords du fleuve Saint-Laurent avec son " École de la route ".

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Un portrait du frère Marie-Victorin



Crédits:
prêt : Jardin botanique de Montréal

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Te rappelles-tu de lui ? Religieux, scientifique, éducateur, botaniste, il est le pionnier de la science botanique au Québec. Il a fondé le Jardin botanique de Montréal et a grandement contribué à l'avancement des sciences dans la société québécoise. Nous avions son ouvrage le plus célèbre, " La Flore laurentienne " (1935), dans la bibliothèque du chalet. Je me rappelle que nous le consultions parfois ensemble pour identifier les plantes que je cueillais sur les berges des îles.

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Le frère Marie-Victorin lors de ses expéditions



Crédits:
prêt : Jardin botanique de Montréal

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Finalement, après avoir complété le formulaire exigé par l'UNESCO, le petit groupe reprit la route pour une dernière fois afin que chacun des représentants des municipalités, des MRC et des organismes concernés puissent y apposer leur signature en signe d'appui.

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Un sentier d'observation dans la Baie Lavallière
Baie Lavallière, Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada


Crédits:
Michel Lavallée

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Plus de 20 signatures ont été apposées sur le document :

" les autorités responsables de la gestion de territoire sous la compétence des gouvernements du Canada et du Québec;

" les responsables de la Fondation de la Faune du Québec;

" la Société canadienne pour la conservation de la nature;

" de la Société de conservation, d'interprétation et de recherche de Berthier et ses îles;

" la Société d'aménagement, de récréation et de conservation de l'environnement du lac Saint-Pierre.


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Une impatiente du Cap
Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada


Crédits:
Normand Gariépy

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Le document a également été signé par les élus des communautés vivant dans l'aire de transition :

" la Municipalité régionale de comté (MRC) du Bas-Richelieu,

" la MRC d'Autray,

" la MRC de Maskinongé,

" le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki,

" la MRC Nicolet-Yamaska,

" la Municipalité de Pointe-du-Lac (MRC de Francheville),

" la Commission canadienne pour l'UNESCO,

" et MAB Canada.

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La plage de l'île de Grâce envahie par la faune ailée
Île de Grâce, archipel du lac Saint-Pierre (Québec), Canada


Crédits:
Normand Gariépy

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Toute cette démarche s'étala sur trois ans et représente plus de 50 rencontres. Trois années... C'est long, tu ne trouves pas? L'idée derrière cette démarche était de faire en sorte que les municipalités pensent au développement de leur environnement selon une approche durable. Tu comprends bien qu'il ne fallait pas empêcher l'éclosion de nouveaux projets mais bien d'améliorer les pratiques existantes tout en restant dynamique.

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La pêche blanche sur le chenal du Moine près de la Grange du Survenant
Chenal du Moine, Sainte-Anne-de-Sorel (Québec), Canada


Crédits:
Sylvie Ouellet