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Les métiers manuels

Une nouvelle communauté au bord de la rivière des Prairies

Les premiers Européens à s'établir au Sault-au-Récollet sont courageux, entreprenants et très polyvalents. Ils sont peu nombreux, le climat est difficile et ils doivent s'entraider et partager leurs connaissances et leurs talents pour arriver à survivre.


Un pays à apprivoiser

Quatorze (14) colons s'établissent au Sault en 1699. Pour cultiver la terre, se loger et abriter des animaux d'élevage, il faut des outils qu'ils créent, adaptent et s'échangent au besoin. C'est un dur métier, rythmé par les saisons, les labours, les semences, l'entretien de la terre et les récoltes. Il faut ensuite moudre les grains. Le meunier Simon Sicard construit une digue et les premiers moulins au Sault. Il ensache la farine, entretient la machinerie, tient les
comptes et les registres. Les jours sont longs et les nuits souvent blanches. Le meunier habite son moulin qui devient un lieu de rencontre pendant que le meunier y travaille. Certains colons se laissent tenter par l'aventure et deviennent coureur des bois l'hiver venu. Le commerce des pelleteries, surtout du castor, est payant. Mais il est interdit aux célibataires de faire la traite des fourrures car on craint qu'ils ne reviennent jamais au village ! Les femmes ont elles aussi fort à faire pour entretenir la maison, le potager, faire des réserves et des conserves. Elles sont aussi fileuses, tisserandes et couturières pour vêtir toute la famille. Au début de la colonie, les cordonniers sont rares car plusieurs familles n'ont pas les moyens de s'offrir ce service. Les colons fabriquent et réparent eux-mêmes leurs chaussures et imitent parfois celles des Amérindiens pour affronter les hivers québécois.


La qualité de vie s'améliore peu à peu

Au 19e siècle, la communauté du Sault est bien installée et bénéficie même de services de livraison à domicile. Le boulanger approvisionne les familles en faisant sa tournée en calèche tirée par un cheval. Le laitier fait de
même et produit parfois aussi du beurre et de la crème glacée. La glace devient une matière essentielle pour la conservation des aliments. De la mi-janvier à la fin de février, on découpe la glace dans la rivière avec de grandes scies avant de l'entreposer pour ensuite en faire la livraison toute l'année. D'abord privilège des plus fortunés et des aubergistes, les armoires à glace se démocratisent peu à peu. On livre des blocs de glace de 25 livres pour les particuliers et jusqu'à 800 livres pour les commerces. Le premier marchand de glace cité au Sault est Alexandre Legault qui possède une grange à glace sur l'Île de la Visitation de 1888 à 1915.


L'exploitation de la forêt crée plusieurs métiers

La demande de l'Angleterre pour le bois de construction de navires a beaucoup favorisé l'essor de cette industrie au Québec. Plusieurs métiers ont ainsi été créés. Les bûcherons abattent, dégrossissent et équarrissent les arbres, les charretiers chargent les billots sur les traîneaux et les claireurs dégagent le chemin du bois à la rivière. De novembre à mars, ils vivent dans des chantiers de 40 à 50 personnes et le cuisinier les nourrit de fèves au lard, de soupe au pois, de pain et de patates ! Devant le Sault passent au printemps les cageux. L'aspect spectaculaire de ces cages de bois, l'adresse et la témérité des cageux font l'admiration des résidants jusqu'au passage du dernier train de cages en 1892. Les radeaux de bois, faits de billots liés les uns aux autres, peuvent former un train de plusieurs kilomètres de long sur lequel on trouve une cantine et des couchettes qui accueillent
jusqu'à 20 personnes par cage. Le passage des rapides du Sault est difficile et fait jurer les cageux. On raconte que Mère Bienvenu, religieuse des Dames du Sacré-Coeur, priait pour eux et leur offrait des scapulaires.


Du bois sous toutes ses formes

Les métiers de charpentier et de menuisier sont au premier rang des corps de métiers pour la colonie.Au pays, le bois est abondant et de très bonne qualité. La qualité des maisons, des instruments aratoires et des ustensiles ne cesse de s'améliorer. Les ébénistes québécois produisent autant des meubles de tous les jours que des ameublements de très grande qualité. Le tonnelier travaille aussi le bois pour produire barils et tonneaux essentiels au commerce et à la vie de tous les jours. Il en va de même pour le sculpteur, amateur ou artiste confirmé, qui donne au bois une nouvelle vie.


Les indispensables artisans du fer

Le forgeron fait partie du noyau d'artisans de chaque village. Il est le seul à ne pas dépendre des autres pour fabriquer ses outils. La forge est souvent située au coeur du village et devient vite un lieu de rencontres et de transmission de nouvelles. Souvent, en milieu rural, le forgeron est aussi maréchal-ferrant. L'habitant du village et celui des rangs s'y croisent lors du ferrage des chevaux. Plusieurs autres artisans travaillent le métal tels le
ferblantier, le chaudronnier, le chandelier, le coutelier, le serrurier, l'arquebusier, l'armurier et le cloutier.

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La fabrication artisanale du cidre
19e siècle

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Le passeur d'eau du Sault-au-Récollet
début 20e siècle
Montréal (Québec), Canada


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Cité historia

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Transport de la pierre
Montréal (Québec), Canada
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5

Fer à cheval
20e siècle
Montréal (Québec), Canada
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6

Fer à cheval
19e siècle
Montréal (Québec), Canada
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7

Mors à cheval
début 20e siècle
Montréal (Québec), Canada
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8

Clé à vis réglable
début 20e siècle
Montréal (Québec), Canada
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9

Lime ronde
20e siècle
Montréal (Québec), Canada
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10

Marmite
début 20e siècle
Cambridge (Ontario), Canada
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11

Pince de forgeron
début 20e siècle
Montréal (Québec), Canada
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12

Pince de forgeron
19e siècle
Montréal (Québec), Canada
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13

Pucheux
début 20e siècle
Montréal (Québec), Canada
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14

Hachette à bardeaux
fin 19e siècle, début 20e siècle
Montréal (Québec), Canada
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