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Les marchands de glace construisaient d'immenses glacières dans lesquelles ils plaçaient des blocs de glace qu'ils découpaient sur les rivières gelées l'hiver. Les murs étanches et très épais étaient remplis de brans de scie qui isolaient du climat à l'extérieur et conservaient la glace jusque vers le dernier mois de l'été. Au printemps et à l'été ils découpaient des blocs de glace et les livraient aux gens du quartier et aux bouchers et laitiers des environs. Les premiers marchands de glace utilisaient les chevaux et peu à peu des camions. Les foyers se voyaient livrer des blocs d'environ 25 livres alors que les commerçants pouvaient recevoir des blocs allant jusqu'à 800 livres.

Le métier de marchand de glace disparaît vers le début des années 1960, alors que le réfrigérateur électrique remplacera progressivement l'armoire à glace dans les maisons québécoises.

Le travail s'effectue en équipe; la cueillette de la glace, la taille, l'entreposage et la livraison quotidienne exigent une main-d'oeuvre nombreuse. Pendant longtemps, le marchand de glace sera le deuxième plus gros employeur du Sault-au-Récollet, après les moulins. Les employés sont souvent des travailleurs des fermes avoisinantes.

La glacière dans la maison québécoise

Le premier marchand de glace connu au Sault-au-Récollet est Alexandre Legault, de l'Île-de-la-Visitation. Il sera marchand de glace de 1888 à 1915. Eugène Gendron lui succédera en 1917.

Eugène Gendron (???-1959)
Eugène Gendron s'installe à l'Île-de-la-Visitation en 1917 et succède à Alexandre Legault comme marchand de glace du Sault-au-Récollet. Son gendre, Herménégilde Paquette, reprendra son commerce.

Herménégilde Paquette (1906-1997), marchand de glace et laitier du Sault-au-Récollet.

M. Paquette est le gendre d'Eugène Gendron, marchand de glace du Sault-au-Récollet.

Parmi les clients chez qui M. Paquette livrait la glace, la crèmerie du quartier. On raconte que la jument grise avec laquelle M. Paquette effectuait ses livraisons appréciait particulièrement la crème glacée. M. Paquette ne devait pas oublier d'offrir un cornet à sa jument en passant par là, sinon elle y retournait de son propre chef pour obtenir sa gâterie !