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L'exercice du pouvoir: du capitaine de milice au maire Brousseau.

C'est au sein des professions libérales et des milieux d'affaires qu'on recrute souvent l'élite dirigeante et les politiciens. Ils y recherchent parfois un revenu d'appoint, un poste d'administrateur ou simplement plus de prestige.

Nommé par le gouverneur, le capitaine de milice occupe le rang social le plus élevé. Il est chargé de faire exécuter les ordres de la haute administration civile et militaire. Il représente l'intendant, agit comme bailli et règle les contestations. Il commande les travaux de voirie, la construction de ponceaux sur les ruisseaux et les ravins, la localisation et l'entretien des chemins. Simon Sicard, meunier et constructeur de moulins, est nommé capitaine de milice de la côte du Sault en 1748. Le dernier capitaine de milice est François-Xavier Racicot qui perd son poste en 1855, suite à l'abolition du régime seigneurial.

L'intendant est l'instrument des volontés royales pour les concessions des seigneuries, rôle qu'il jouera plus tard conjointement avec le gouverneur. Une partie de son travail consiste à régler les litiges entre seigneurs et censitaires.

Le plus célèbre intendant est Jean-Talon, nommé par Louis XIV. Au cours de son mandat, de 1665 à 1672, il contribue à l'essor de la population en favorisant l'arrivée des Filles du Roy. En effet, le premier recensement, effectué à la demande de Talon en 1666, révèle que la Nouvelle-France ne compte que 45 filles en âge de trouver époux et 719 hommes célibataires. Jean Talon contribue aussi à l'amélioration de la qualité de vie des colons entre autre par l'importation de chevaux et le développement de l'agriculture.

Le système seigneurial est implanté en Nouvellle-France pour peupler les terres françaises d'Amérique. Le seigneur obtient ses terres par la grâce du roi en échanges de devoirs qu'il doit accomplir. Il doit ainsi construire et entretenir un moulin à blé que les colons sont tenus d'utiliser et pour lequel ils cèdent une partie de leurs grains.

Le seigneur peut recruter des engagés pour suppléer au manque de main d'oeuvre. Des célibataires français s'engagent ainsi pour trois ans, envers la communauté ou le seigneur, moyennant le remboursement du coût du voyage et un salaire annuel. À la fin de leur contrat, les engagés reçoivent une terre régie par les règles du régime seigneurial.

La tenure seigneuriale est abolie en 1854. L'élite des seigneurs est progressivement remplacée par celle des professions libérales et des commerçants.

Les municipalités sont constituées au milieu du 19e siècle. Charles Falkner est élu et devient le premier maire de la municipalité de la Paroisse du Sault-au-Récollet en 1855. C'est ainsi qu'on désigne ce qui deviendra plus tard le Village du Sault-au-Récollet.

Le maire prend les décisions nécessaires au bon fonctionnement de sa ville. Il dirige les travaux publics selon les statuts légaux et constitutionnels que lui accorde la province et il engage le personnel nécessaire au fonctionnement de la ville.

Antoine Brousseau est un des maires les plus célèbres du Sault-au-Récollet (1860 à 1875). Son neveu Fernand Brousseau est également maire de 1914 à 1916 alors que le Sault est annexé à la Ville de Montréal.Trois maires de la municipalité proviennent de la célèbre famille Brousseau : Antoine Brousseau,1860-74 ; Joseph-Hormidas,1874-86 et Fernand-Joseph de 1911 à 1916. Ici on s'amuse à dire que dans cette famille ils furent maires de père en fils !

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La Chalmer des Brousseau
1910-1920
Montréal (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Cité historia

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Fernand Brousseau et Adolphe-Anicet Prieur
entre 1914 et 1916
Sault-au-Récollet [Montréal] (Québec), Canada
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