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Usine de la rue Shearer
1920 -1940
Montréal, Québec, Canada
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Crédits:
Northern Circuit - mars 1930

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En 1913 la première pelletée de terre a été soulevée pour la construction de l'édifice voué à devenir le plus grand de sa catégorie dans tout l'Empire britannique. Il a ouvert ses portes en 1915 pour accueillir l'usine de fabrication de la Imperial Wire and Cable suivant sa fusion avec la Northern Electric. Au fil des ans les ateliers situés à l'usine de Guy et Notre-Dame y ont été déménagés. Sa superficie a atteint près d'un million de pieds carrés après les agrandissements en 1926, 1929 et 1930.

Il est constitué de six ailes de huit étages et dix d'un ou deux étages. Il a été construit pour durer, il repose sur 5 151 piliers et possède 11 millions de briques. Il n'y a que le revêtement en bois franc des planchers qui soit combustible. Les portes coupe-feu pour accéder aux escaliers sont composées d'une plaque d'acier d'un quart de pouce renforcé de cornières de deux pouces sur son périmètre et de trois diagonales. Pendant la Deuxième Guerre mondiale lorsque l'on croyait en un bombardement aérien nazi, les exercices d'évacuation étaient de rigueur, toutefois, seulement les septième et huitième étages l'étaient car on jugeait improbable qu'une bombe puisse pénétrer plus de deux étages.

Des turbines actionnées à la vapeur à haute pression généraient l'électricité du complexe jusqu'en 1930, la vapeur à la sortie des turbines servait au chauffage. L'entretien de l'édifice était hors pair, l'auteur se rappelle pendant une panne électrique le lancement de la génératrice d'urgence en moins de 20 secondes pour fournir le courant d'urgence.

L'immeuble abritait une grande variété de machinerie utilisée pour fabriquer pratiquement tous les composants nécessaires pour produire le matériel et les équipements téléphoniques. On y fabriquait des fils petits comme de cheveux jusqu'à de gros câbles électriques de six pouces de diamètre. Toutes les variétés de vis étaient usinés, les pièces de métal y étaient formées par des presses pour être ensuite usinées et plaquées, son atelier de placage était le plus important de Montréal. Une énorme quantité de munitions et du matériel de communication ont été fabriqués pendant les Première et Deuxième Guerres mondiales. Plus de 9 000 employés y travaillaient pendant les années 1940 pour répondre à l'effort de la guerre.

L'usine de la rue Shearer était connue comme la maison-mère parce que c'est d'elle qu'essaima le personnel qui a démarré les autres établissements de la compagnie au Canada et ailleurs dans le monde. Northern Electric, Northern Telecom et enfin Nortel a occupé plus de 50 immeubles uniquement dans la région de Montréal.



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Tréfilage
1920 - 1930
Montréal, Québec, Canada
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La fabrication de fil empruntait plusieurs étapes, à partir du fil de cuivre acheté ayant 5/16 de pouce de diamètre, il était nettoyé puis passait à travers d'une série de filières qui l'étiraient pour obtenir le diamètre souhaité. Certains étaient isolés à l'émail pour devenir du fil à aimant utilisé pour les bobines de relais, les inductances et autres. D'autres formés en fil-rosette isolé servaient aux cordons de standards et des appareils téléphoniques. D'autres étaient isolés au papier, formés en paires et groupés en câbles téléphoniques. Les plus grosses jauges servaient à la fabrication de câbles électriques.

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Tresseuses
2000 - 2006
Montréal, Québec, Canada
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Voici deux filles qui s'occupent des tresseuses, elles étaient souvent désignées comme cela à cette époque plutôt que des femmes. Ces machines tissent une tresse par-dessus les cordons téléphoniques.

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Service de perçage
2000 - 2006
Montréal, Québec, Canada
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En 1925 l'outillage tel que ces machines à percer, obtenait sa puissance par des arbres de transmission aériens. Le moteur avec sa grosse courroie plate est sur la table à l'avant plan, remarquez l'absence de dispositifs de protection. Il y a un certain intérêt à noter les chaises « ergonomiques » du temps. Cette photo montre une des ailes à un étage de l'usine Shearer.

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Téléphone à cadran de bureau 51AL
1914 - 1930
Partout au Canada et les États-unis
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Crédits:
Bibliothèque et Archives nationales du Québec

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Le directeur de funérailles américain Almon B. Strowger était très mécontent avec sa compagnie de téléphone. Il s'est rendu compte que son concurrent lui prenait la majorité de sa clientèle parce que la téléphoniste était la femme de celui-ci. Alors il décida d'inventer un système qui se passerait des téléphonistes. Son système qui vit le jour en 1891 permettait aux utilisateurs de composer le numéro qu'ils désiraient. Toutefois, son central nécessitait des électrocommutateurs très complexes. Le premier a été installé à LaPorte Indiana en 1892. Il a vendu son invention, connue comme le pas à pas à la Automatic Electric Company.

Automatic Electric a installé son premier système canadien à Whitehorse,T-N-O en 1901. Northern Electric a commencé en 1922 la fabrication de la commutation automatique pas à pas et des téléphones à cadran en utilisant les cadrans de Automatic Electric. Winnipeg Manitoba a reçu le premier commutateur public de la Northern en 1923. Toronto et Montréal ont suivi en 1924 et 1925 respectivement.

Les usagers devaient être formés sur l'utilisation des nouveaux appareils. Ils ne pouvaient plus que décrocher le récepteur comme antérieurement. Ils devaient dorénavant mettre l'index dans un des dix trous correspondant aux chiffres 1 à 10, tourner la roulette dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à la butée, retirer leur doigt, attendre que la roulette arrête puis répéter pour les autres chiffres.

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Appareil mural modèle N393G
2000 - 2006
Dans tout le Canada
ATTACHEMENT AUDIO
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Crédits:
Bibliothèque et Archives nationales du Québec

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La version murale du téléphone à cadran différait du design américain malgré qu'il y soit dérivé. Les ingénieurs de la Northern Electric ont probablement décidé qu'il serait plus économique d'adapter le cadran à un appareil existant plutôt que d'utiliser un nouveau boîtier comme Western Electric la fait aux É.U. Les premiers appareils à cadran muraux avaient le cadran installé au-dessus du transmetteur, mais peu de temps après l'inverse s'est produit comme dans la photo. Le boîtier en bois est pratiquement identique au téléphone à batterie centrale modèle 293A du début du 20e siècle.

Un grand nombre de vieux appareils à batterie centrale ont été transformés pour accommoder un cadran, cela permettait aux compagnies de téléphones de réutiliser leurs vieux téléphones plutôt que de les mettre aux rebuts. Plusieurs de ces appareils à cadran malgré qu'ils soient obsolètes ont été remis en service pendant la Deuxième Guerre mondiale à cause d'une pénurie de matériel.

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Appareil automatique rural N1517AP
La décennie 1920
Saskatchewan, Canada
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Taquet du crochet
La décennie 1920
Saskatchewan, Canada
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