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Les habitacles d'avion d'il y a 60 ans ont peu de ressemblance à ceux d'aujourd'hui. La technologie était assez brute car l'aviation venait à peine d'abandonner l'idée d'un habitacle ouvert, à l'ère du biplan couvert de tissu. Néanmoins, nous devrions considérer l'habitacle du Mosquito comme étant un des meilleurs de son temps. Au début des années 40, l'avionique ne consistait que d'une radio bidirectionnelle fonctionnant à tubes ; les commandes de puissance assistées étaient inconnues, et la navigation à l'estimation était la norme.
Voler un Mosquito était un défi inoubliable même pour les pilotes les plus expérimentés. Les premiers moteurs Merlins n'étaient pas très fiables, et la vitesse de sécurité avec un seul moteur était assez élevée à 155 M/H. L'habitacle était spartiate, étroit et bruyant, mais l'avion-même était léger et sensible comme une vieille voiture de sport. Il se portait un peu comme une paire de gants.
La poignée de dégagement pour la trappe d'évasion sur le bombardier Mosquito été fixée avec seulement une bande de cuir. Sur le bombardier de combat, la trappe d'évasion était gardée fermée avec un sandow. Sur le bombardier, le désembuage du pare-brise se faisait en serrant une ampoule en caoutchouc.