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Au cours de leur existence plus que centenaire, les trappistes n'ont pas été épargnés par le malheur. En effet, bien que construit en pierre, le second monastère ne fut pas épargné et il fut incendié le 23 juillet 1902. Au fil des ans, tour à tour, le moulin à scie (8 juin 1894), le moulin à farine, la boulangerie et la buanderie (2 juin 1895) ont été la proie des flammes. Quatre ans plus tard, le 6 février 1899, la fromagerie, la beurrerie et la menuiserie ne sont que brasier et cendres. Retirée dans les locaux de son ancien monastère devenue l'école d'agriculture, la communauté prit possession de son nouveau et troisième monastère, bâti encore par Dom Antoine Oger, le 30 septembre 1905.

Le troisième monastère fut à son tour ravagé entièrement par un regrettable incendie dans la nuit du 27 décembre 1916. L'année 1916 fut difficile. Avant la destruction du monastère, il y avait eu celle des granges, dans la nuit du 20 mai. En plus des chevaux perdus, récoltes et machines s'envolèrent alors en fumée. Dom Pacôme Gaboury et ses moines se remirent à la tâche avec ardeur, si bien qu'ils prirent possession de leur quatrième monastère et le troisième en pierre, le 13 septembre 1918. Cet édifice abrite toujours la communauté.

Références :

Les archives de l'Abbaye Notre-Dame-du-Lac

Les archives de l'Université de Montréal

Ouvriers de la parole, 1881-1981
Abbaye Notre-Dame-du-Lac
Par Frère André Picard, o.c.s.d et Père Jean Doutre, o.c.s.d
Ateliers des Sourds, Montréal (1978) Inc.

L'Institut d'Oka, Cinquantenaire 1893-1943
Par Père Louis-Marie, o.c.r, 15 juin 1944

La Trappe d'Oka (son histoire depuis sa fondation, en 1881, jusqu'à nos jours)
Par Camille-Antonio Doucet
Les Presses Élite Inc, 15 mai 1979