1

Chronique no. 1

Présentation et histoire des Îles-de-la-Madeleine

- Localisation de l'archipel
- Petit historique des Îles-de-la-Madeleine
- Les Îles-de-la-Madeleine aujourd'hui

2

Golfe du Saint Laurent
1951
Provinces Maritimes, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


3

Localisation des Îles-de-la-Madeleine

L'archipel des Îles-de-la-Madeleine est situé au coeur du Golfe Saint-Laurent, plus précisément à 215 km de la péninsule gaspésienne, à 105 km de l'Île-du-Prince-Edouard et à 95 km du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Il forme un croissant de 65 km de long, orienté sud-ouest / nord-est où contraste le rouge du grès des falaises, le vert des collines et le blanc des plages.

L'archipel est formé d'une douzaine d'îles. Six d'entre elles sont reliées par de longues dunes de sable. Ce sont Grande-Entrée, Grosse-Île, l'Île-aux-Loups, Havre-aux-Maisons, Cap-aux-Meules et Havre-Aubert. De plus petites îles viennent compléter l'ensemble : le Rocher-aux-Oiseaux, le Corps-Mort, l'Île Brion, l'Île d'Entrée. L'Île d'Entrée est la seule île habitée à ne pas être reliée aux autres par une bande de sable.

Située sur le plateau madelinien, l'archipel des Îles-de-la-Madeleine, entouré de hauts-fonds et de récifs, profite d'un climat maritime doux. Les hivers sont moins froids et les étés moins chauds que dans la province de Québec, à laquelle les Îles sont rattachées.

La présence d'écueils autour de l'archipel a été la cause de nombreux naufrages. On
dénombre près de 700 naufrages à ce jour.

4

Carte géographique des Îles de la Madeleine
20 mars 2007
Îles de la Madeleine, Québec, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


5

Accostage d'un bateau de pêche à l'Île d'Entrée
1877
Îles de la Madeleine, Québec, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


6

Petit historique des Îles-de-la-Madeleine

Sur les routes de navigation entre le Canada et l'Europe, les Îles-de-la-Madeleine ont une histoire influencée par la conquête du Nouveau-Monde.

Elles ont été visitées par les Amérindiens et les Européens pratiquant la pêche et la chasse.
Officiellement l'archipel a été découvert par Jacques Cartier en 1534 lors de son premier voyage en Amérique. Il explore alors le Rocher-aux-Oiseaux et l'Île Brion.

Samuel de Champlain visite lui aussi les Îles. Il indique sur sa carte de 1632, le nom de " La Magdalen " pour l'Île du Havre-Aubert et "Ramées " pour l'ensemble de l'archipel.

Les Îles deviennent rapidement convoitées pour leurs richesses naturelles : le poisson, le phoque et la vache marine (morse). À plusieurs reprises les Îles sont concédées à des propriétaires désireux d'y pêcher et d'y chasser. Mais ceux-ci n'y établissent pas de colonie de peuplement permanente.

En 1653, Nicolas Denys obtient la concession des Îles-de-la-Madeleine afin d'y faire l'exploitation de la vache marine. Il y consacre très peu d'effort. Dix ans plus tard, étant donné le peu de succès de la concession de M. Denys, la Compagnie des Cents Associés accorde à François Doublet la concession de l'archipel. Ce dernier tente d'y établir une colonie et d'y passer l'hiver. Cette tentative est un échec.

Plusieurs autres personnes recevront les droits d'exploitation des richesses de l'archipel : le comte de Saint-Pierre, le Sieur Haranedé, les frères Pascaud, M. Richard Gridley, M. Isaac Coffin.

En 1713, le Traité d'Utrecht accorde à l'Angleterre, l'Acadie (soit une partie de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick) et Terre-Neuve.

Le Cap-Breton, l'Île Saint-Jean (aujourd'hui l'Île-du-Prince-Édouard) et les Îles-de-la-Madeleine demeurent propriété de la France. Elle conserve ainsi son droit de pêche sur les bancs de Terre-Neuve dans le Golfe du Saint-Laurent.

Les conflits entre la France et l'Angleterre perdurent. En 1763, par le Traité de Paris, la France doit renoncer à toutes ses possessions dans le Golfe et la vallée du Saint-Laurent. Elle conserve les Îles Saint-Pierre et Miquelon et un droit de pêche dans le Golfe et sur les Grands Bancs de Terre-Neuve. L'archipel des Îles-de-la-Madeleine est alors placé sous la juridiction de Terre-Neuve.

En 1765, Richard Gridley, un marchand bostonnais, reçoit de la couronne britannique, l'autorisation de pratiquer la chasse et la pêche aux Îles-de-la-Madeleine. Il fait signer un serment d'allégeance à 17 Acadiens et à 5 Canadiens, engagés pour l'exploitation de la vache marine. Ce document signé est le premier document qui mentionne des résidents aux Îles. Richard Gridley n'obtiendra jamais la concession officiellement, concession qu'il demande en décembre 1762.

En 1792, la population de l'archipel des Îles-de-la-Madeleine voit son nombre s'accroître conséquence de la Révolution française. Les habitants de Saint-Pierre et Miquelon, possession française, sont des partisans de la nouvelle constitution qui réduit les pouvoirs de l'église alors que les Acadiens et leurs descendants réfugiés dans ces îles françaises dans les années 1780 sont anti-révolutionnaires et restés très attachés à la religion catholique. Ces Acadiens religieux désapprouvent ce qui se trame avec la révolution. Un groupe de 250 Acadiens se joint à l'abbé Jean-Baptiste Allain. Ensemble, ils refusent de signer serment à la nouvelle constitution civile du clergé français. Ils quittent les Îles St-Pierre et Miquelon en bateau pour aller s'établir aux Îles-de-la-Madeleine.

Ces Français acadiens se joignent à ceux déjà présents sur l'archipel pour constituer le noyau du peuplement des Îles. S'ajouteront par la suite des naufragés, des marchands et des professionnels qui s'assimileront avec les descendants des déportés d'Acadie.

Avec l'Acte de Québec de 1774, les Îles seront détachées de Terre-Neuve et annexées au Bas-Canada. L'Angleterre accorde certains privilèges à l'Église catholique comme la continuité de l'usage du français et un système juridique fondé sur le droit civil français et le droit pénal britannique.

En 1798, les Îles sont concédées au Sieur Isaac Coffin, amiral britannique, en remerciement de services rendus à la couronne britannique au cours de sa carrière. Les habitants deviennent alors locataires de leurs terres et doivent payer une rente.

Au milieu du 19e siècle, grâce à l'intervention du clergé, l'encadrement civil et religieux s'organise et le gouvernement du Bas-Canada augmente ses interventions dans l'éducation, la justice et le commerce, favorisant ainsi l'émergence d'une véritable société.

Au début du 20e siècle, les Madelinots entreprennent des démarches en vue de pouvoir racheter leurs terres. Cette requête s'étale sur plus d'un siècle et se règle définitivement en 2004.

7

Photo prise du haut de la Butte du vent sur l'Île de Cap-aux-Meules
2005
Îles de la Madeleine, Québec, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


8

Extrait no 4
21 janvier 2006
Lavernière, Îles-de-la-Madeleine, Québec, Canada


9

Les Îles aujourd'hui

Au tournant du 21e siècle, la population des Îles-de-la-Madeleine est de 13 172 habitants, dont 5% d'anglophones.

La principale industrie demeure la pêche. On y pêche le homard, le pétoncle, le crabe des neiges, les poissons tel que la morue, la plie, le maquereau, le hareng et des coquillages comme la moule et le pétoncle. La pêche est la première industrie en importance. Elle génère des revenus dans l'économie des Îles mais elle conditionne aussi la vie des Madelinots.

Depuis les années 1970, l'industrie touristique prend de plus en plus d'importance. La mise en place d'un traversier de type roll on-roll off et l'amélioration des infrastructures touristiques, a permis à cette industrie de se hisser au deuxième rang de l'activité économique. Elle amène aux Îles en 2006 près de 50 000 visiteurs. Plusieurs de ces visiteurs font une halte à la magnifique église Saint-Pierre de Lavernière et, la plupart, sont impressionnés par son architecture particulière et la richesse de son intérieur.