1

L'abbé François Xavier S. Lafrance, premier curé résident de Tracadie
1842
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


2

Francois-Xavier Stanislas Lafrance
1814-1867

François-Xavier Stanislas de Kotska Héanview Lafrance est né à Québec, le 26 février 1814 de Marie Emilie Angélique McDonnell et de Louis-Charles Héanview Lafrance. Ordonné prêtre en 1841, il est nommé curé à Tracadie l'année suivante. Après bien des efforts, il réussit à faire transférer les lépreux à Tracadie en juillet 1849.

Le père Lafrance fonda la première école à Tracadie (1843) et plus tard, à Memramcook, il établit les bases du collège Saint-Joseph, qui deviendra l'université de Moncton en 1963.

En 1852, le curé Lafrance fut transféré à Memramcook et le curé Ferdinand Gauvreau, de ce même village le remplaça à Tracadie.

L'abbé Lafrance est décédé le 26 novembre 1867 dans la paroisse de Barachois au Nouveau-Brunswick et est inhumé dans la paroisse de Saint-Thomas à Memramcook de la même province.

À juste titre, le père Lafrance fut nommé « l'apôtre des lépreux » et aussi « l'apôtre de l'éducation en Acadie ».

3

L'abbé Ferdinand Edmond Gauvreau, 2e curé de Tracadie.
1852
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


4

Ferdinand Edmond Gauvreau
1806-1875

Ferdinand Edmond Gauvreau est né à Québec, le 12 septembre 1806. Il est ordonné prêtre en 1830.

En janvier 1852, il viendra à Tracadie pour y remplacer le curé Lafrance. Le champ de son activité à sa nouvelle paroisse s'étendait de Néguac jusqu'à Pokemouche à une soixantaine de milles. Mais l'oeuvre de son coeur et de son dévouement fut celle du lazaret et de l'amélioration du sort des lépreux. Il prit l'initiative d'un projet conçu avec son évêque, Mgr James Rogers, de faire venir des religieuses pour y soigner les lépreux. Les Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal répondirent favorablement à leur requête et il se rendit lui-même à Montréal pour les visiter et les accompagna dans leur voyage au Nouveau-Brunswick en 1868.

Étant membre du bureau de santé, il a pris tous les moyens pour assurer des fonds nécessaires pour l'entretien de l'hôpital des lépreux et de celles qui y travaillent . C'est lui aussi qui a fait les démarches et les préparatifs pour la construction d'une église en pierre qui a été réalisée par son successeur l'abbé Babineau. Après dix-neuf années de dévouement, il retourne au Québec pour raison de santé. Il est décédé en 1875 à la paroisse de St-Flavien où il était curé.

5

Joseph Auguste Babineau, 3ième curé de Tracadie
1871
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


6

Joseph-Auguste Babineau
1844-1915

Joseph-Auguste Babineau est né le 29 avril 1844, à Saint-Louis de Kent, Nouveau-Brunswick. Le 9 septembre 1871, il est appelé à remplacer le curé Gauvreau comme curé de la paroisse de Tracadie. Son premier souci fut de poursuivre les démarches en vue de la construction d'une nouvelle église en pierre, au lieu actuel. Ce projet de construction commence en 1874 et se termine vers 1896. Peu de temps après, il bâtissait le presbytère. C'est également sous ses soins et avec son aide que les religieuses ont construit le Lazaret de pierre (1896) et l'hôpital (1898).

En 1880 lorsque l'administration du lazaret passa du Bureau de santé provincial au gouvernement fédéral, les soeurs prirent la responsabilité des soins des malades avec le médecin, mais c'est le père Babineau, qui en fut nommé directeur et signa l'entente. Il fit plusieurs voyages à Ottawa pour obtenir la construction d'un nouvel édifice et aussi l'augmentation de l'allocation annuelle aux soeurs pour les soins des malades. Pendant les 32 années passées à oeuvrer à la paroisse de Tracadie, il fut le protecteur et l'appui du lazaret prenant à coeur leurs intérêts. L'oeuvre avait profité de son zèle et lui doit reconnaissance. Au printemps 1903, il fut nommé pasteur à Saint-Léonard où il demeura jusqu'à sa mort le 31 mars 1915.

7

Mgr James Rogers, évêque de Chatham
1868
Chatham, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


8

Mgr James Rogers
1826-1903

Monseigneur James Rogers fut premier évêque de ce nouveau diocèse de Chatham qui couvrait les territoires du Nord du Nouveau-Brunswick. Fils unique de John Rogers et de Mary Britton, il naquit en Irlande, le 11 juillet 1826 et émigra à Halifax en Nouvelle-Écosse avec ses parents en 1831. En 1850, il entreprit ses études théologiques au séminaire des Sulpiciens à Montréal. Il acquit aussi une parfaite connaissance du français. Il fut ordonné prêtre à Halifax par Mgr Walsh le 2 juillet 1851. Nommé curé missionnaire du territoire de Church Point (Pointe de l'Église), Nouvelle-Écosse, ce prêtre qui ne manquait ni d'aplomb, ni de zèle, ni de jovialité, y renforça les assises de l'Église en prêchant en français, en anglais et à l'occasion en micmac.

En 1857 il fut envoyé aux Bermudes où il construisit la première église catholique de ces îles. Rappelé en 1859, il devint secrétaire de l'archevêque, tout en enseignant au collège Saint Mary's de Halifax. Le 8 mai 1860, il fut nommé évêque de Chatham et reçut son ordination épiscopale à Charlottetown le 15 août 1860.

Le jeune évêque trouva un champ d'apostolat à la mesure de son zèle et de son énergie : un vaste diocèse de 60 missions avec seulement 8 prêtres pour les desservir. Les lépreux de la région, internés au Lazaret de Tracadie, attirèrent immédiatement sa compassion. Il fit alors des démarches pour faire venir une communauté religieuse de Montréal afin de prendre soin des lépreux et des autres malades de la région. Au cours de ces années, il dota le diocèse d'écoles, d'hôpitaux et de prêtres. Totalement dévoué à sa mission, il eut le courage et la capacité de s'en acquitter avec énergie et prévoyance. Monseigneur Rogers décéda le 22 mars 1903 à l'Hôtel-Dieu de Chatham, après 42 ans d'épiscopat.

9

Joseph Marie Paquet, vicaire général du diocèse de Chatham
1868
Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


10

Mgr Joseph-Marie Paquet, v.g.
1804 - 1869

Joseph-Marie Paquet est né à Québec le 20 novembre 1804. Il fut envoyé par l'évêque pour porter secours à son oncle, M. l'abbé Gagnon, curé de Barachois. Après la mort de ce dernier, il continua son oeuvre, desservant toutes les missions catholiques depuis le cap Tourmante jusqu'à Miramichi. Possédant parfaitement la langue anglaise, il fit partout un bien immense. Plus tard, Monseigneur Rogers, parlant de lui, l'appelait « un missionnaire de premier ordre ».

En 1848, il fut nommé à Caraquet, où il demeura jusqu'à sa mort. Le nouvel évêque de Chatham fit de lui son vicaire-général et lui confia l'administration du diocèse pendant les deux années que dura son absence en Europe à l'occasion du concile Vatican 1. Ce fut alors que Mgr Paquet appela les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de l'Hôtel-Dieu de Montréal pour diriger le lazaret de Tracadie. Depuis leur arrivée, le 29 septembre 1868, jusqu'au premier acompte du gouvernement en juin 1869, les soeurs n'eurent d'autres ressources que la charité publique. Elles ne manquèrent pourtant jamais du nécessaire car Mgr Paquet les avait autorisées à prendre dans les divers magasins ce dont elles auraient besoin et s'était engagé à payer lui-même les comptes. Il ne cessa jamais de les soutenir.

Le 31 mars 1869, il leur écrivait encore : « Quoique le gouvernement veuille bien vous aider, cependant je serai toujours prêt à venir à votre secours chaque fois que vous me ferez connaître vos besoins ». Dans son testament il leur légua une somme de 400 piastres. Mais la fin du grand vicaire de Chatham approchait. Ne pouvant trouver les soins qu'exigeait son état, Mgr Paquet se décida à se rendre à l'Hôtel-Dieu de Montréal où il remit son âme à Dieu le 28 juillet 1869, à l'âge de 65 ans.

11

Joseph Marie Levasseur, 4ième curé de Tracadie
1903
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


12

Joseph-Marie Levasseur
1856-1940

En 1903, la paroisse accueillit un nouveau curé l'abbé Joseph-Marie Levasseur, originaire de Saint-Basile, au Madawaska. Voici le saint prêtre aimé de tous ceux et celles qui l'ont connu. Il laissa dans la paroisse un souvenir qui ne s'effacera jamais.

Il reconstruisit l'église détruite par le feu en 1925. Il en fait le beau monument que nous voyons aujourd'hui. Il érigea une salle paroissiale près de l'église vers 1910. Il fit construire une chapelle à St-Irénée et enfin, avec les religieuses, l'Académie Ste-Famille ouverte en 1912.

En 1937, il se retira à l'Hôtel-Dieu de Tracadie où il mourut en 1940. Les paroissiens en parlent encore avec émotion et l'appellent toujours : « notre bon Père Levasseur ».