1

Départ de la France des religieuses vers Ville Marie, Canada.
1659
LaRochelle, France
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LES RELIGIEUSES HOSPITALIÈRES DE SAINT-JOSEPH

LIBRES POUR AIMER ET POUR SERVIR

Cette communauté religieuse fut fondée à La Flèche en France, le 18 mai 1636, par un laïc père de famille, Jérôme Le Royer de la Dauversière et mademoiselle Marie de la Ferre. Le 20 octobre 1659, les mères Judith Moreau de Brésolles, Catherine Macé et Marie Maillet, à la demande de Jeanne Mance, arrivent à l'Hôtel-Dieu pour y établir la première communauté religieuse de l'île. La mission de ces religieuses est de répondre à l'appel des pauvres, des malades, des démunis, en oeuvrant dans diverses institutions à vocations variées.
En 1868, les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal acceptent une héroïque mission auprès des victimes de la lèpre, à Tracadie, au Nouveau-Brunswick. Cette première fondation en terre acadienne ouvre la voie à une féconde période d'expansion. En 1948, elles répondent à l'appel des lépreux de San Pablo au Pérou et initient une longue histoire d'amour avec le peuple péruvien.
"L'Esprit Saint, qui incita Jérôme Le Royer a entreprendre l'oeuvre qui lui a été confiée, opère encore aujourd'hui ". (Constitutions, 1979)

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Mère Marie Pagé, supérieure fondatrice à Tracadie
1868
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Soeur Marie Pagé
(1811-1893)
Supérieure-fondatrice de la mission de Tracadie

Soeur Marie Pagé est née à St-Philippe de Laprairie, non loin du village de l'Acadie, dans le Haut-Richelieu, le 25 décembre 1811. Elle entre chez les Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal, le 13 mars 1834, à l'âge de 22 ans. On lui confie très tôt des responsabilités : économe, maîtresse des novices ou supérieure de la communauté de Montréal.

En 1868, elle fut élue supérieure fondatrice de la mission de Tracadie. À ce moment, au Nord-Est du Nouveau-Brunswick, une terrible maladie sévit : la lèpre. Elle vint d'abord en mai 1868, accompagnée de soeur Davignon visiter la future mission. Leur présence au milieu de ces pauvres infortunés provoqua des scènes touchantes de foi et de confiance.

C'est le 29 septembre que mère Pagé et cinq autres compagnes arrivent à Tracadie pour y entreprendre une grande oeuvre de charité. Cependant, après neuf mois, elle est rappelée à la Maison-mère.

Elle revint à Chatham en 1872 et se rendit visiter ses chers lépreux de Tracadie. La maison de Chatham requiert à nouveau ses services à titre de maîtresse des novices de 1878 à 1881.

Septuagénaire, elle aura le courage et la force d'accepter la charge de supérieure fondatrice de l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska en 1884. Elle revient à son monastère d'origine en juillet 1890. Son habile direction dans les oeuvres et son grand respect des personnes firent d'elle une guide éclairée partout où elle exerça sa mission.

Elle est décédée à Montréal le 3 janvier 1893, à l'âge de 81 ans.

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Soeur Delphine Brault, fondatrice à Tracadie
1868
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Soeur Delphine Brault
1839-1918

Soeur Delphine Brault naquit le 20 mars 1839, à l'Acadie, province de Québec.

Le 5 juin 1856, elle entra chez les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal où elle fit profession le 18 septembre 1858. À l'Hôtel-Dieu de Montréal, elle travailla comme aide à l'économe et comme responsable des orphelins et des orphelines, ce qui la prépara pour ses fonctions à Tracadie, Nouveau-Brunswick. Avec cinq autres religieuses, elle arriva à Tracadie le 29 septembre 1868. Le lazaret fut le théâtre de son dévouement durant un quart de siècle. Elle y exerça les charges suivantes : hospitalière-en-chef, directrice de l'hôpital, secrétaire de la communauté, maîtresse des novices et supérieure de 1878 à 1881, puis de 1902 à 1909.

Un fait marquant de sa carrière fut son dévouement quasi héroïque auprès des victimes de la picote en 1874, à Pokemouche et à Caraquet. Soeur Brault retourna à Montréal, en 1886, revint à Tracadie comme supérieure en 1902, et y demeura jusqu'en 1909. Elle décéda le 22 octobre 1918, à l'âge de 79 ans.

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Soeur St Jean de Goto, fondatrice du lazaret de Tracadie.
1868
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Soeur Amanda Viger
(Soeur Saint-Jean-de-Goto)
1845 - 1906
Première pharmacienne

Soeur Amanda Viger, dite Saint-Jean-de-Goto, est née de Bonaventure Viger et d'Eudoxie Trudel le 26 juillet 1845 à Boucherville, Québec. Le 8 septembre 1860, âgée seulement de 15 ans, elle entra au noviciat des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal où elle fit sa profession religieuse le 2 février 1863. Ce fut surtout à la pharmacie que les talents de la jeune soeur furent remarqués. Le 29 septembre 1868, elle arriva à Tracadie, Nouveau-Brunswick, avec ses cinq compagnes fondatrices. Le 9 décembre 1873, elle ouvrit une école et après seulement quinze jours, sa classe comptait déjà cinquante élèves.

Soeur Saint-Jean-de-Goto remplit l'office de secrétaire de la communauté pendant dix-huit ans. En 1875,elle fut élue supérieure de la communauté. En 1881, pendant son 2e mandat comme supérieure et comme directrice de l'oeuvre, un premier octroi fédéral permit à soeur St-Jean de faire construire une aile de 45 pieds par 25 au lazaret qui comprenait la nouvelle pharmacie, la procure du lazaret, le magasin de provisions et la cuisine des lépreux. Elle fit construire un bâtiment de deux étages pour les soeurs, où on établit la cuisine, le réfectoire, une chambre de travail et quatre petites cellules. Enfin, en 1893, le gouvernement fédéral décida de construire un lazaret en pierre qui sera terminé le 8 mars 1896. Soeur St-Jean n'oubliait pas pour autant les autres démunis, les orphelins et les orphelines. Grâce à des dons et aux ventes de charité, on réussit à ramasser les fonds nécessaires pour construire l'orphelinat(ouverture le 2 septembre 1898) et un petit hôpital (ouverture le 1er novembre 1898).

Au mois d'août 1902, elle fut appelée à Arthabaska, province de Québec, afin d'y remplir encore la fonction de supérieure de cette communauté. Soeur St-Jean laissa Tracadie au milieu d'un regret général. Le 8 mai 1906, elle expira à l'âge de 61 ans.

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Lépreuses au lazaret de Tracadie
1868
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Soeur Eulalie Quesnel
(1828-1903)

Soeur Eulalie Quesnel, est née à Arthabaska, région des Bois-Francs, province de Québec, Canada. Elle entra chez les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph à l'Hôtel-Dieu de Montréal en 1846 et fit profession en 1848. Elle accompagna Mère Pagé lors de leur première visite avec Mgr Rogers, au Lazaret de Tracadie. C'est alors que les malades et la population réclamèrent les religieuses, les appelant « leurs saintes soeurs ». Co-fondatrice de la mission de Tracadie, N.-B. en 1868, elle y demeura jusqu'en 1870. De 1874 à 1880, elle accepte l'office de supérieure à St-Basile du Madawaska, c'est-à-dire, un an après la fondation qui était encore instable, pauvre et en situation très précaire. De 1884 à 1888, elle reprend la route d'Arthabaska pour une troisième fondation et devient l'assistante de Mère Pagé. Comme dans les autres fondations, les difficultés et les épreuves furent nombreuses. Elle vécut d'une manière exemplaire et nous laisse le souvenir d'une vie de fidélité et d'un grand amour qui la caractérisent.

Elle revient à Montréal le 10 novembre 1888. Dieu la rappelle à lui, le 4 mars 1903. Elle était âgée de 75 ans dont 57 de vie religieuse.

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Soeur Clémence Bonin
1836-1884

Soeur Clémence est née en 1836 non loin de Montréal. Elle se présente à l'Hôtel-Dieu et est admise en qualité de soeur converse à l'âge de 26 ans.

En 1868, elle fut choisie pour aller aider nos soeurs fondatrices de Tracadie dans l'établissement de cette maison où elle demeura pendant plus de sept ans.

Elle partagea avec ferveur et courage les croix, les fatigues et les rudes labeurs qui sont inhérents à une fondation naissante. Combien de fois elle aurait voulu dans sa tendre charité adoucir le triste sort des pauvres lépreux.

Puis en février 1876 on la désigna, pour accompagner une soeur malade que la communauté rappelait à Montréal. Elle ressentit alors un profond sacrifice, croyant ne pouvoir le vivre entièrement. Il lui semblait, disait-elle, « être séparée de son trésor », en parlant de sa communauté qu'elle appelait « son cher Nazareth ».

À Tracadie ses tâches étaient : aide chez les malades et responsable de la buanderie et des travaux domestiques du côté des pauvres malades. Elle était aussi chargée de faire les cierges et le pain d'autel.

Sa santé étant fort chancelante, elle se dépensa encore quelques années et décéda le 10 juillet 1884.

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Soeur Philomène Fournier
1840-1895

Soeur Philomène dite soeur Lumina est née le 6 avril 1840, à Saint-Anselme de Québec. À l'âge de 19 ans elle vint solliciter son entrée au monastère , désirant servir en qualité de soeur tourière. Elle fit sa profession le 22 juin 1862. Elle fut choisie une des six religieuses fondatrices de la mission de Tracadie en 1868.

Elle gardait pour devise cette parole de Jésus : « Je suis venu pour servir et non pour être servi ».

Dans sa nécrologie, nous lisons : « Parmi ses sacrifices, il en est un qu'il faut spécialement noter, celui de quitter la communauté avec les fondatrices de notre maison de Tracadie où elle partagea pauvreté, fatigue. Elle déploya par son service les talents manuels que le Bon Dieu lui avait donnés et ceci dans une héroïque charité. Partout on la voyait, joignant sans cesse la prière et l'action ».

À Tracadie elle reçut l'office de cuisinière et buandière. Nous lisons dans les chroniques de la communauté : « les planchers de la cuisine et du réfectoire étaient presque continuellement couverts de givre…Soeur Lumina, se vit souvent obliger, pour faire son travail de mettre des cendres chaudes dans ses sabots, tant le froid était cruel… »

Après 9 années passées à Tracadie, elle retourne à Montréal avec S. M. Reid le 28 mai 1877. Elle est décédée à la Maison mère de Montréal, le 22 mai 1895.

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Devise de Soeur St Jean de Goto
1868
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


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Les annales rapportent que Soeur St-Jean de Goto était l'âme de la collectivité de Tracadie et de ses nombreuses bonnes oeuvres.

Devise

« Je cherche partout dans ma solitude les croix que l'on me disait devoir y rencontrer et nulle part je ne les trouve »