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De nos jours à Québec, les fruits, les légumes et la viande sont disponibles à l'année. Ils nous arrivent de partout dans le monde, selon les saisons et les productions locales. Les moyens de conservation sont efficaces et bien réglementés. Il n'en a pas toujours été ainsi. Autrefois, les gens devaient se débrouiller pour ne rien perdre et arriver à se nourrir convenablement durant les périodes creuses.

Il était si difficile de bien conserver les denrées périssables qu'il fallait s'assurer de ne rien perdre. Avant l'arrivée des réfrigérateurs et des congélateurs, plusieurs méthodes étaient utilisées. On gardait les aliments congelés à l'extérieur pendant l'hiver. Durant la saison froide, des hommes taillaient des gros blocs dans la glace du fleuve ou des lacs et les entreposaient dans le bran de scie, dans des cabanes nommées glacières. On tentait ainsi d'avoir de la glace disponible à l'année. On se servait aussi de "caveaux" creusés dans la terre ou de chambres froides où on entassait de la neige.

Les repas devaient s'adapter aux saisons et utiliser les produits disponibles. Ainsi, en hiver, on mangeait souvent la même chose : patates, carottes, navets, choux. Les recettes étaient constituées de peu d'ingrédients (farine, sucre, sel, poivre) et les cuisinières devaient redoubler d'imagination pour donner du goût à leurs plats.