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En 1848, Saint-Jean acquiert la reconnaissance officielle de village et Nelson Mott en devient le premier maire. La même année, un premier journal anglophone voit le jour dans la région : le St. Johns News and Eastern Townships Advocate (The News). Ouverte par W. W. Smith à Philipsburg, village situé sur le bord du lac Champlain, à la frontière du Vermont, la petite entreprise déménage à Saint-Jean, 2 ans plus tard, en 1850.

Les informations de Londres, l'arrivée des trains et des bateaux, la liste des lettres non réclamées au bureau de poste sont au nombre des sujets traités au XXe siècle. Se définissant comme un journal familial, le tirage du News de Saint-Jean atteindra 6000 copies en 1914 avant de décliner par la suite suivant la baisse de la population anglophone dans la région. En 1972, année de sa fermeture, le tirage de l'hebdomadaire ne se chiffre plus qu'à 1300 copies.

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Journal Le Semeur canadien
27 février 1851
Napierville (Québec), Canada


Crédits:
Société d'histoire du Haut-Richelieu

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En 1851, le Patriote Narcisse Cyr fonde à Napierville, municipalité voisine de Saint-Jean, un journal franco-protestant, Le Semeur canadien. D'idéologie libérale, la publication de 8 pages est d'abord bimensuelle puis hebdomadaire. Elle se situe dans le sillage du mouvement protestant de la mission de la Grande-Ligne. Son propriétaire-rédacteur veut dénoncer les abus commis au nom d'une " religion dénaturée " et d'un " christianisme frelaté ". Le journal disparaîtra en 1861 sous la pression du clergé catholique.