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Après les petites publications conservatrices du XIXe siècle naît Le Courrier de Saint-Jean qui subsiste du 1er mai 1896 au 5 mars 1909. Quatre feuilles d'érable enlacent le nom du journal dans le bandeau de la première page. Propriété de Jacques-Emery Molleur qui a été maire de Saint-Jean à 2 reprises et adversaire politique de Félix-Gabriel Marchand, l'hebdomadaire paraît le vendredi. Il est livré par la poste ou porté à domicile pour 1 $ par année.

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Jacques-Emery Molleur



Crédits:
Société d'histoire du Haut-Richelieu

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Se proclamant " organe du district d'Iberville ", le journal est une feuille conservatrice de 4 pages. Le contenu de la première page varie d'une semaine à l'autre, passant du débat sur les écoles françaises du Manitoba à un feuilleton l'édition suivante. Les événements et informations susceptibles d'intéresser les lecteurs sont présentés en page 2. Les nouvelles locales, quant à elles, traitent des différents événements et informations, passant des baptêmes et des décès à l'horaire du chemin de fer Central Vermont.

L'esprit partisan qui caractérise les journaux de l'époque nuit à une rédaction objective de la nouvelle et conduit parfois même le rédacteur à la mesquinerie. À titre d'exemple, à la mort de Félix-Gabriel Marchand, député de Saint-Jean et premier ministre, le Courrier de Saint-Jean ne réserve à la nouvelle qu'un tout petit espace dans le bas de la deuxième page.

En plus d'être souvent partisane, la nouvelle, au fil des années, laisse une place prédominante aux publicités dans le Courrier de Saint-Jean. Les illustrations sont réservées aux publicités faisant la promotion des carrosses pour bébé ou encore de comprimés miracles permettant aux hommes de retrouver leur vigueur. Quant aux pilules rouges de Fr Coderre, elles prétendent guérir rien de moins que des maladies mortelles.