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Chaque époque de l'histoire de la presse dans le Haut-Richelieu voit poindre d'autres publications d'information générale qui connaissent une existence de quelques années ou simplement de quelques mois. Ainsi, un troisième journal baptisé, une fois encore, L'Écho d'Iberville paraît le 16 octobre 1950 et survit 10 ans.

Yvon Thuot, député provincial de l'Union nationale du comté d'Iberville et maire d'Iberville, en est le fondateur. André Rheault en est le propriétaire-éditeur. Rheault a mis sur pied, en 1936, les Jeunesses Patriotes, section Iberville. Le mouvement s'apparente à celui des Jeunes-Canada, un mouvement nationaliste de droite. En 1949, il fonde la Ligue des citoyens d'Iberville. Il est correspondant à Iberville pour Le Richelieu et même pour Le Canada Français, de 1958 à 1960, avant de lancer L'Écho. Après son départ d'Iberville, Rheault devient directeur de L'Étoile du Nord de Joliette. Tout en publiant les annonces des commerçants de Saint-Jean, le journal s'identifie clairement comme le journal d'Iberville qui appuie ouvertement, sans formuler la moindre critique, le maire et député unioniste Thuot. La rivalité entre les résidants des 2 rives du Richelieu perdure depuis des siècles et L'Écho la cultive. Dans son édition du 28 mars 1951, L'Écho écrit : " Méfiez-vous des articles du " Canada français " de Saint-Jean qui s'ingénie à dénaturer les faits en ce qui concerne la Ville d'Iberville ".

Le journal est imprimé aux Éditions du Richelieu liées au journal Le Richelieu, concurrent du Canada Français. Il compte 8 ou 10 pages d'annonces, de notes paroissiales, de comptes rendus des activités des associations diverses notamment l'École des parents et la Société Saint-Jean-Baptiste en plus de faire une très large place aux réalisations du député-maire Thuot.