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Le 4 décembre 1968, Le Canada Français paraît pour la première fois le mercredi et non plus le jeudi. Le journal répond à la soif des lecteurs de savoir ce qu'il en retourne de tous les changements bouleversant notre société. Une chronique Arts et Lettres est instaurée en 1964. Vint ensuite une chronique féminine publiée sous le titre : " Votre page Madame ". Dans les années 1970, élèves et cégépiens se voient offrir l'occasion d'exprimer leurs préoccupations nombreuses en ces heures de contestation. Le journal diversifie ainsi ses secteurs de couverture et attire un public varié qui s'ajoute à son lectorat traditionnel. La multiplicité des chroniques y est pour quelque chose : films, livres, recettes de cuisine, voyages et potins sportifs. On instaure même une page religieuse, indépendante de l'Église qui concurrence Le Richelieu.

Durant les années 1970, le journal, profitant d'une manne publicitaire, atteint pour la première fois de son histoire une stabilité financière. Jusqu'alors la couverture des affaires municipales et les débats politiques occupent une place de choix. La couverture journalistique est élargie aux affaires sociales, syndicales et économiques qui prennent de l'importance dans l'hebdomadaire. C'est l'époque du Canada Français Extra consacrant plusieurs pages à un sujet d'intérêt régional, une initiative qui contribue à gagner la bataille de l'information.

Le journal joue à plein son rôle d'information, mais aussi d'animation dans le milieu au cours des années 1970. L'Atelier populaire, un mouvement de sensibilisation aux questions sociales, économiques et politiques, doublé d'un rôle d'animation communautaire, publie divers dossiers dans le journal. Un de ses membres. Richard Lafontaine, intègre par la suite l'équipe de rédaction du journal et développe une section culturelle, " Culture d'ici ", qui soutient la vie culturelle régionale et permet au journal de se démarquer.