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Premières utilisations du sol et exploration

La Première nation Sinixt, un peuple salish des régions intérieures, vivait le long du fleuve Columbia et de ses affluents, depuis la frontière des États-Unis jusqu'à la région où se trouve aujourd'hui Revelstoke. Ils étaient chasseurs-cueilleurs et exploitaient leurs terres en rotation. Ils avaient des habitations permanentes pour l'hiver non loin du Revelstoke d'aujourd'hui. Toutefois, fidèles à leurs traditions, ils ne passaient pas deux hivers de suite au même endroit. Les premiers Européens arrivés dans la région ne comprenaient pas cette façon d'exploiter la terre et ils étaient d'avis que les Sinixts n'avaient pas de droits territoriaux sur des terres qu'ils n'habitaient pas d'une façon continue. Après l'arrivée de colons européens dans la partie nord de l'État de Washington, les Sinixts ont été forcés de séjourner plus longtemps près de Colville pour avoir accès aux biens commerciaux et à des ressources alimentaires assurées. Lorsqu'on a éventuellement abordé le règlement des questions concernant leurs territoires en Colombie-Britannique, les Sinixts étaient déjà classés comme Indiens américains et leurs efforts pour chasser, pêcher et faire la cueillette sur leurs terres en Colombie-Britannique se sont butés à de l'opposition. Les Sinixts ont finalement été intégrés dans la réserve de Colville et, durant les années 1950, tous leurs droits canadiens ont été abrogés.

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Sinixts sur les lacs Arrow
1890
Lacs Arrow, Colombie-Britannique, Canada
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Des Sinixts sur les lacs Arrow dans une pirogue aux extrémités pointues, vers 1890. Photo : avec l'aimable autorisation de l'Arrow Lakes Historical Association

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L'explorateur et cartographe David Thompson conduisit son équipe d'explorateurs au-delà du col Athabasca et descendit ensuite la rivière Wood. Cette rivière se jette dans le Columbia à l'endroit où le fleuve décrit une boucle qui contourne l'extrémité nord de la chaîne de Selkirk. La rivière Canoe est à environ 100 verges en aval de la rivière Wood. Le 26 janvier 1811, Thompson mit pied à terre sur le terrain plat entre ces deux rivières et y établit Boat Encampment. Après avoir fabriqué des embarcations, l'équipe, voyageant à contre-courant, poursuivit son périple jusqu'à la côte du Pacifique. Au retour, le groupe remonta le fleuve Columbia jusqu'à Boat Encampment. Thompson ne revint jamais dans l'ouest. Cependant, pendant plus de 40 ans, son trajet par le col Athabasca jusqu'à Boat Encampment, qui empruntait ensuite les cours d'eau jusqu'à l'embouchure du Columbia, est resté la principale route pour les voyageurs, le commerce et le courrier entre les prairies et l'océan Pacifique.

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Boat Encampment
1947
Boat Encampment, fleuve Columbia, Colombie-Britannique, Canada
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Boat Encampment, fleuve Columbia

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Plaque commémorative à Boat Encampment
24 avril 2006
Boat Encampment, fleuve Columbia, Colombie-Britannique, Canada
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Plaque à Boat Encampment marquant la fin de la construction de la route de Big Bend, 1940

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Sur 160 kilomètres en aval de Boat Encampment, le fleuve Columbia comportait une suite de rapides dangereux qui allaient faire le malheur de bien des voyageurs. Death Rapids devait son nom aux nombreuses noyades qui s'étaient produites à cet endroit. Un peu plus loin, Priest Rapids devait le sien au fait qu'il avait été franchi sans encombre par les premiers missionnaires à avoir emprunté la route du Columbia. Une fois les prêtres débarqués sains et saufs sur la rive, le bateau est remonté chercher les autres passagers et il a chaviré dans Priest Rapids. Douze personnes, y compris des femmes et des enfants, y ont trouvé la mort.

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Death Rapids
1947
Death Rapids, fleuve Columbia, Colombie-Britannique, Canada
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Death Rapids, fleuve Columbia, 1947

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Un peu en aval de Little Dalles (Revelstoke Canyon), là où se trouve maintenant le barrage de Revelstoke, le fleuve Columbia décrivait une très forte courbe et formait à cet endroit un grand remous très dangereux. Les commerçants de fourrures, explorateurs, missionnaires, mineurs et autres voyageurs connaissaient l'endroit comme « the eddy » (le remous). À proximité de ce remous, il y avait un camp semblable à celui de Boat Encampment où les voyageurs pouvaient se reposer. De nos jours, le flot du fleuve étant contrôlé par les barrages, le remous a presque disparu.

En 1860, on trouvait de l'or dans les affluents du fleuve Columbia. La ruée vers l'or de Big Bend atteignit son apogée en 1865-1866 et elle finit aussi soudainement qu'elle avait commencé. Durant la ruée, un petit bateau à roue, le S.S. Forty-Nine (49), a fait de nombreux voyages entre Marcus, dans l'État de Washington, et la ville minière de La Porte, à 64 kilomètres au nord de l'emplacement actuel de Revelstoke. Leonard White, le capitaine du navire, appliquait la règle suivante : tout voyageur qu'il transportait vers les lieux des gisements d'or devait pouvoir payer un plein passage et emporter avec lui de la nourriture et du matériel pour passer l'hiver, mais il était disposé à transporter gratuitement celui qui voulait quitter Big Bend et qui était sans le sou après y avoir dépensé tout son argent.

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Gravure sur une section d'arbre
4 juin 1866
Fleuve Columbia, Colombie-Britannique, Canada
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Section d'un arbre qui se trouvait sur une rive du fleuve Columbia. Elle porte un écriteau gravé par des membres de l'équipage du S.S. 49 qui se rendait jusqu'à Big Bend durant la courte ruée vers l'or des années 1860. L'inscription dit que le S.S. 49 a été retardé par un niveau d'eau trop élevé. Elle est datée du 4 juillet 1866.