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Théophile et les ours
Entre 1940 et 1960
Parc de la Mauricie (Québec), Canada


Crédits:
Inconnu

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Enfant, la cinéaste Alanis Obomsawin écoutait les histoires racontées par Théophile Panadis (en caméo). Elle relate qu'il était très près de la nature et des animaux. Il lui a raconté cette anecdote à propos d'un ours.

Quand les " messieurs " venaient en forêt, ils apportaient toujours de nombreuses boîtes de conserve qui étaient jetées aux ordures après usage. Cela attirait les ours naturellement. Un jour en revenant d'une excursion, Théophile et les autres constatent qu'un ours a laissé des traces et dérangé les choses dans une tente. Quelqu'un dit que c'est un ours et qu'ils le tueront la prochaine fois qu'il viendra. Théophile s'y oppose. Il aime bien les ours. D'ailleurs l'Ours est un des clans totémiques des Abénakis d'Odanak.

Il propose plutôt de l'effrayer en faisant du bruit. Il ramasse donc des boîtes de conserve, perce des trous au fond et fait passer une corde à travers de façon à obtenir une enfilade de boîtes qu'il attache à un arbre. Il sait que l'ours va revenir et il l'attend en tenant l'autre bout de corde. Comme prévu l'ours arrive et Théophile se met à secouer la corde, déclenchant ainsi un bruit terrible qui fait fuir l'ours. Le lendemain soir, l'ours est de nouveau au rendez-vous. Théophile, qui savait qu'il allait revenir, se sert encore des boîtes pour le faire partir. Mais, cette fois, l'ours n'est pas du tout impressionné et se dirige droit sur une tente. Théophile en racontant tout cela à Alanis, lui dit : " J'vais te dire une chose ma fille: cette fois là, l'ours m'a fait bien honte. "