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LE TOUR À PIED ( 1895)

Cet appareil simple, dont la base présente un mécanisme qui ressemble aux premières machines à coudre, a révolutionné la dentisterie. Il est le précurseur de la dentisterie moderne. On retrouve dans cet appareil deux principes de physique. Le levier, représenté par le pédalier muni d'une tige actionnant une roue, et les poulies, de différents diamètres, représentées par les roues.

La pédale entraîne un mouvement de rotation de la roue, retransmis par une courroie à une plus petite poulie qui est reliée à un câble souple, auquel est attaché une pièce-à-main droite entraînant la rotation de la fraise. C'est le mouvement du pied qui fait tourner la fraise que le dentiste tient dans sa main.

L'utilisation d'instruments rotatifs, comme les fraises, rend le travail plus rapide et plus efficace que l'utilisation des instruments manuels, qui ont été utilisés pendant longtemps. Ce tour mettait fin à une période de la dentisterie où la seule façon d'enlever la douleur se limitait souvent à enlever la dent. Avec ce tour, le dentiste creuse la dent et enlève la carie. La cavité ainsi creusée doit être comblée par des matériaux d'obturation.

Selon la Cie Ash & Sons de Londres (1886), ce tour "s'adapte à tous les mouvements du coude et du poignet" et les dentistes de cette époque sont d'avis qu'il est le meilleur sur le marché.

On dit que le bras du tour est tellement souple et que la pièce-à-main est tellement légère que le dentiste peut exécuter son travail avec facilité, sans incommoder son patient. Il jouit d'une liberté totale et il peut placer l'instrument dans toutes les parties de la cavité buccale.

Les étudiants de la Faculté ont utilisé ce genre de tour jusqu'en 1940, date à laquelle le tour électrique fut introduit.