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Le curé Louis-Antoine Martel
Deuxième moitié du 20e siècle, vers 1868
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée Marius-Barbeau
Marilie Labonté et Isabelle Veilleux

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Le 23 avril 1873, le curé Martel obtient de l'archevêque de Québec, Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau, la permission d'ériger à Saint-Joseph un premier couvent pour l'instruction des jeunes filles. Ce sont les Soeurs de la Charité de Québec qui sont assignées pour s'occuper de la vie au couvent. Les religieuses vont se dévouer auprès de l'église, des prêtres, des pauvres, des malades et des mourants. Elles enseignent également à plus de 1 000 garçons avant l'ouverture du collège en 1911. Le nouveau collège accueille les Frères Maristes qui prennent en charge l'instruction des garçons.

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Cinq soeurs fondatrices du couvent
Fin du 19e siècle, vers 1890
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée Marius-Barbeau
Marilie Labonté et Isabelle Veilleux

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Les soeurs arrivent au premier couvent le 26 août 1875 et commencent l'enseignement le 14 septembre. Après l'incendie du premier couvent de pierre et de bois à l'automne 1887, les soeurs obtiennent un nouveau bâtiment dès l'année suivante, le 1 septembre 1888.

Les travaux domestiques, l'art culinaire, les arts plastiques ainsi que la musique y sont alors enseignés. Les soeurs s'insèrent rapidement dans la communauté en apportant leur soutien aux différentes fêtes paroissiales ; entre autres, elles confectionnent des éléments de décors ou de chars allégoriques pour les nombreuses parades qui défilaient le long de l'avenue du Palais de Saint-Joseph. Pendant plusieurs années, les Soeurs de la Charité de Québec ont influencé la ville de Saint-Joseph par leur mission éducative et charitable.

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Jean-Thomas Nadeau, abbé
Début 20e siècle, vers 1910
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada

Crédits:
Société du Patrimoine des Beaucerons

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L'abbé Jean-Thomas Nadeau est né à Saint-Joseph le 8 janvier 1883. Ordonné prêtre en 1908, il réalise, peu de temps après, quelques voyages d'étude en Europe. Enseignant et rédacteur, il se fait connaître par ses écrits critiques sur l'architecture et son histoire. L'abbé Nadeau se lie d'amitié avec Gérard Morisset, figure importante dans le domaine culturel au Québec, et participe, par le fait même, au renouveau de l'art religieux au Québec de l'époque. Il écrit la première histoire de Saint-Joseph et collabore pendant vingt et un an au journal de L'Action Catholique, rédigeant entre autres, l'Almanach de l'A.S.C. (Action sociale catholique).

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Retour du sénateur Béland
20e siècle, août 1918
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada

Crédits:
Fonds Suzanne Poulin
Marilie Labonté et Isabelle Veilleux
Collection du Musée Marius-Barbeau

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Sans être un Joselois de naissance, le docteur Henri-Sévérin Béland s'y installe vers 1897 avec son épouse. Intéressé à la politique dès son jeune âge et gagnant rapidement la confiance de ses concitoyens, il entame sa carrière politique l'année de son arrivé, en devenant le maire de Saint-Joseph jusqu'en 1899. Il se lance également dans la politique provinciale avec le parti Libéral, étant élu député de Beauce à l'Assemblée législative. Plus tard, il fera le saut dans la politique fédérale dans le Parti Libéral, avec Wilfrid Laurier comme chef. Il devient alors rapidement un membre important dans la politique canadienne.

Durant la Première Guerre mondiale, il offre ses services comme docteur au roi des Belges, alors qu'il loge chez sa seconde épouse d'origine belge. Il est capturé par les Allemands en 1915, et fait prisonnier de guerre pendant trois ans, durant lesquels sa seconde femme, alors malade, s'éteindra. Finalement libéré, il est de retour à Saint-Joseph au début du mois d'août. Son retour est accueilli par plus de 10 000 personnes qui se sont réunies dans le village pour lui souhaiter la bienvenue. Toutes les rues et les bâtiments de Saint-Joseph sont ornés de fleurs et de banderoles afin de fêter son retour de façon triomphale.

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Odilon Cliche
1950-1960
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada

Crédits:
Collection du Musée Marius-Barbeau
Donation de Georges Cliche
Marilie Labonté et Isabelle Veilleux

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Odilon Cliche : Un docteur à Saint-Joseph

Homme de Saint-Joseph, fils de Wilfrid Cliche à Catoche et Ernestine Cloutier, il fait ses études au collège des Frères Maristes. Il est un des premiers étudiants de la paroisse à s'inscrire au Séminaire qui le conduira ensuite au collège de Lévis afin d'entreprendre ses cours classiques. À vingt ans, il épouse la carrière de médecin et sort diplômé de l'université Laval en 1924, à 25 ans. Son attachement pour la Beauce et particulièrement envers Saint-Joseph l'amène à y établir son premier cabinet en 1925. Tout au long de sa pratique, Odilon Cliche a soif de connaissance et tente continuellement de se perfectionner dans son domaine, lisant et cherchant sans cesse à parfaire sa pratique. Reconnu comme un précurseur dans le traitement des infarctus, il a également été considéré, au cours de ses 33 années de pratique, comme l'un des meilleurs médecins accoucheurs du district; on estime qu'il a mis au monde plus de 4,000 enfants.

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Affiche de la pouponnière "Au berceau bleu"
5 novembre 1961
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada

Crédits:
Fonds Odilon Cliche
Marilie Labonté et Isabelle Veilleux
Collection du Musée Marius-Barbeau

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Isabelle Cliche : Une vie dédiée aux enfants

En 1950, Isabelle Cliche, fille du docteur Odilon Cliche, commence des études en puériculture, à l'hôpital de la Miséricorde, à Montréal. Encouragée par son entourage, elle décide d'ouvrir à Saint-Joseph, le 5 novembre 1961, sa propre pouponnière qui porte alors le nom de Berceau Bleu. La pouponnière recevait des bébés, de la naissance à l'âge limite de deux ans, prenant soin des poupons pendant que les parents travaillaient. Reconnu dans ses services octroyés aux tout-petits, le Berceau Bleu accueillait des enfants des comptés de Beauce, de Dorchester, de Mégantic, de Bellechasse, mais également de Lévis, de Québec et même de Montréal.

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Linière Vachon
Première moitié du 20e siècle
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada

Crédits:
Donation de Claude Vachon
Marilie Labonté et Isabelle Veilleux

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Joseph Linière Vachon et la J.L. Vachon & Fils

Première industrie d'importance de Saint-Joseph, l'entreprise J.L. Vachon prend naissance d'abord de façon modeste ; puis, elle grandira considérablement grâce aux rêves et aux ambitions de son propriétaire et ceci, malgré les nombreuses épreuves qui l'ont touché. Né le 7 octobre 1881, Joseph Linière Vachon, qui n'a reçu que deux années d'éducation, commence à vivre sa vie à un jeune âge. Il s'installe dans le village qui l'a vu naître, Saint-Joseph, travaille comme aide menuisier, où il répare principalement des granges endommagées. Il ouvre, peu de temps après, son propre atelier de menuisier.

Le 7 octobre 1904, il achète le moulin à scie d'Amédée Groleau qu'il convertit, trois années plus tard, en un bâtiment de 100 pieds carrés, sur deux étages, afin de fonder sa première manufacture de portes et fenêtres. Innovant sans cesse dans les techniques de production, Joseph Linière Vachon agrandit rapidement ses locaux ainsi que ses effectifs employant plusieurs gens de la région. En outre, il fait l'acquisition de plusieurs terres permettant d'avoir la matière première pour la réalisation des produits qu'offre l'entreprise. Ces produits se diversifient, au fil des agrandissements; on ajoute aux portes et fenêtres, des persiennes, des jalousies, des bancs de classe et d'église, des bureaux et des chaises de professeurs, des planches à repasser ainsi que des pharmacies. Trois incendies et deux faillites n'ont pas eu raison du propriétaire de l'entreprise et de ses fils, qui ont relevé leurs manches afin de reconstruire et moderniser le bâtiment. L'apparition d'une nouvelle concurrence et la mort de l'entrepreneur, ont finalement entraîné la fermeture de l'entreprise en 1965. Cet événement laissa en grand désarroi la population de Saint-Joseph. Joseph Linière Vachon a innové tout au long de sa carrière, les installations internes modernes de son entreprise servant d'exemple pour de nombreuses entreprises canadiennes ainsi qu'européennes.