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Dans les années '80, les agriculteurs de l'île considèrent que la Ville de Laval ne donne pas à l'agriculture lavalloise le statut économique qu'elle mérite. Agriculteur de profession ayant le milieu agricole à coeur, Gilles Lacroix prend la décision d'écrire au Comité agricole de Laval, sous la présidence du maire Claude Ulysse Lefebvre afin de lui faire part de ses constats et recommandations. Dans cette missive, il demande à ce que dorénavant les agriculteurs soient présents lors des discussions traitant de l'économie lavalloise. En 1984, le maire fit une allocution à la Chambre de Commerce portant sur le respect des Lavallois et sur la création d'une corporation économique. C'est ainsi que naquit en 1985, la Corporation de développement économique de Laval (CODEL), aujourd'hui connu sous le nom de Laval Technopole. Afin de former un conseil d'administration représentatif de tous les secteurs économiques de l'île, on demande qu'un agriculteur agisse à titre de représentant agricole. Gilles Lacroix est choisi pour siéger à ce poste. Malgré la Loi sur la protection du territoire agricole de 1978, le territoire agricole lavallois continue d'être sollicité et grugé par des spéculateurs. Une lettre est donc envoyée à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) afin que le problème du zonage agricole soit enfin réglé à Laval. Petit à petit, l'idée chemine à la ville et comme la fédération Union des producteurs agricoles (UPA) Outaouais-Laurentides n'est pas en mesure de trouver une solution de compromis, elle accepte que des discussions aient lieu entre la Ville/MRC Laval et l'UPA de Laval. Cinquante-deux rencontres ont lieu entre les représentants municipaux et les représentants syndicaux de l'UPA Laval (Gilles Lacroix, Yvon Forget et Roger Paquette), afin d'élaborer une zone agricole permanente et surtout, crédible. On propose que la nouvelle zone agricole passe de 47% à 28% et que la Ville/MRC Laval ne puisse plus toucher à la zone agricole, à moins d'un accord commun avec le syndicat de base de l'UPA Laval. La proposition fut soumise au CPTAQ qui, après consultations publiques, fit une recommandation favorable au Gouvernement du Québec. L'entente proposée, permettant aussi aux agriculteurs situés en zone blanche de conserver temporairement leurs privilèges et leurs droits, fut donc votée démocratiquement en 1988, liant la ville à un document unique et historique. À partir de ce jour, les agriculteurs lavallois eurent l'écoute et le respect des politiciens qui ont toujours su respecter la parole donnée afin de permettre le dynamisme et la consolidation de la zone agricole. Elle demeure toujours inchangée à ce jour.

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La présentation du protocole d'entente
1988
Laval, Québec


Crédits:
Collection Gilles Lacroix

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La présentation de la zone agricole permanente
1988
Laval, Québec


Crédits:
Collection Gilles Lacroix

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Les acteurs du protocole d'entente
1988
Laval, Québec


Crédits:
Collection Gilles Lacroix