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Au fil du 20e siècle, le territoire dédié à l'agriculture lavalloise a constamment été agressé. La présence de Montréal à proximité a eu des effets plutôt néfastes sur le territoire agricole. En effet, la population grandissante de la métropole retrouvait à Laval les espaces verts qu'elle avait perdus et de ce fait, la villégiature contribua à gruger l'espace prévu pour l'agriculture. Elle contribua aussi à la montée de l'urbanisation qui exerça une pression constante sur la zone agricole de l'île, au même titre que la spéculation. De 1956 à 1961, près de 10 000 hectares furent vendus, ce qui amena le morcellement des terres, la diminution des superficies cultivables et la spécialisation des agriculteurs qui se tournèrent vers l'horticulture maraîchère et ornementale. En 1965, il n'y a pas de place pour l'agriculture dans les plans d'urbanisme de la nouvelle ville de Laval. L'espace rural est un espace à urbaniser et l'activité agricole doit céder le pas à l'urbanisation. Dès lors, l'agriculture lavalloise se voit encore une fois privée d'une partie de son territoire. En 1978, la Loi sur la protection du territoire agricole au Québec freine les pressions urbaines et la zone agricole lavalloise obtient 40 % de la superficie totale de l'île. Ce n'est qu'en 1981 qu'on commence à parler de la ville-campagne : d'un espace agricole vierge, on passe à un espace à protéger et à défendre qui doit être vu comme faisant partie intégrante du patrimoine lavallois. Malgré cela, la spéculation va bon train et certaines des meilleures terres agricoles sont vendues. Le tissu agricole se désagrège petit à petit et le territoire agricole se cantonne désormais à trois zones agricoles majeures. Ces trois noyaux, situés dans les parties est et ouest de l'île, confirment la situation périurbaine de l'agriculture lavalloise où les terres agricoles côtoient des quartiers résidentiels, commerciaux et industriels.
De plus, la valeur sociale, mais surtout économique de l'agriculture n'est toujours pas reconnue à sa juste valeur. Certains acteurs du milieu agricole prennent alors les choses en main et en 1988, on assiste à la signature d'un document unique au Québec : le protocole d'entente signée entre le syndicat de base des producteurs agricoles de Laval (UPA Laval) et la Ville/MRC Laval assurant la pérennité de la zone agricole permanente. Mais les initiatives des agriculteurs et de la ville ne s'arrêtèrent pas là. Dès 1992, la corporation Agriculture Laval (AGRIL) est mise sur pied afin d'assurer le remembrement des terres morcelées de la zone agricole permanente. Cette corporation para-municipale a donc pour mission d'acquérir des lots afin de créer des entités complètes qui seront par la suite cédées aux agriculteurs

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L'ouest de l'île
[Avant 1950]
Rue Principale, Sainte-Dorothée, Laval, Québec
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Crédits:
Collection C. Paul Laurin

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Sainte-Dorothée vue de haut
[198?]
Sainte-Dorothée, Laval, Québec
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Crédits:
Archives de la Ville de Laval, Fonds du Services des communications

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Un projet de développement domiciliaire
[Après 1950]
Sainte-Dorothée, Laval, Québec
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Crédits:
Collection Yves Labrosse

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L'est de l'île
1973
Saint-François, Laval, Québec
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Crédits:
Archives de la Ville de Laval, Fonds du Service des communications

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Vue aérienne de Saint-François
1973
Saint-François, Laval, Québec
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Crédits:
Archives de la Ville de Laval, Fonds du Service des communications

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Auteuil vu de haut
[Entre 1968 et 1971]
Auteuil, Laval, Québec
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Crédits:
Archives de la Ville de Laval, Fonds du Service des communications