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Cette section de l'exposition donne un aperçu d'un nombre de maisons qui possèdent des détails architecturaux particuliers. On peut ainsi apprécier l'ampleur de la variété de ces détails ainsi que des styles que l'on peut trouver dans les habitations d'Acadie.

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Maison Joseph à Hilaire Boudreau, Barachois (Boudreau-Office), Nouveau-Brunswick

La maison de Joseph à Hilaire Boudreau fut construite à Barachois, N.-B., vers 1795. Joseph était un des six premiers colons de ce village qui fut fondé à la fin des années 1780. Cet édifice, avec au moins deux autres maisons coloniales de Barachois, se différenciait des autres maisons acadiennes au niveau de sa charpente. Celle-ci était relativement complexe et très bien exécutée. En particulier sont les poteaux corniers possédaient une grosse tête et qui servaient à supporter les sablières supérieures.

Un autre détail inhabituel est son grenier d'un étage et demi qui originalement était éclairé que par deux petites fenêtres situées dans la tête de mur de la façade. Il n'y avait pas de fenêtres dans les pignons ni dans la tête de mur d'en arrière. Il semble qu'il y avait, en plus, une petite porte au-dessus la porte principale qui donnait un accès au grenier par l'extérieur pour faciliter l'entreposage des grains.

Plusieurs des planches des murs extérieurs provenaient d'une construction antérieure; elles étaient sciées à la scie de long et attachées à l'édifice original avec des petits clous de bois. Ce premier édifice était sans doute une des six maisons acadiennes de Gédaïque (Cap-de-Shédiac) et aurait daté avant 1785.

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Maison Pierre Roy, Portage Botsford, Nouveau-Brunswick

Cette maison à deux étages fut construite vers 1845 par Pierre Roy qui était charpentier de profession. Le style particulier de cette demeure se trouve dans les petites fenêtres dans la tête de mur de la façade. Ce style rappelle celui de la maison Joseph à Hilaire Boudreau de Barachois sauf que dans la maison Roy il y a, en plus, des fenêtres dans les pignons. Une autre distinction de la maison Pierre Roy est son revêtement original en planches à clin plutôt qu'en bardeaux.

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Maison Bénoni d'Entremont, Pubnico-Ouest, Nouvelle-Écosse

Bénoni d'Entremont a construit cette maison à Pubnico-Ouest, N.-É., en 1799. Il était un arrière-petit-fils du baron Philippe Mius d'Entremont qui fonda Pubnico en 1653. Cette maison se distingue parmi les maisons acadiennes surtout par sa charpente remarquable du toit qui est d'influence française.

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Maison Roma Bourgeois, Grande-Digue, Nouveau-Brunswick

La maison Roma Bourgeois est l'une des maisons ancestrales de Grande-Digue, N.-B., construite vers 1800. Au milieu du 19e siècle, cette famille Bourgeois était l'une des plus prospères chez les Acadiens de la province.

La maison originale était relativement étroite et mesurait 6,5m x 11,8m (21'4'' x 38'9''). Elle fut agrandie dans les années 1850 lorsqu'on y construit une rallonge en arrière et y attacha un édifice qui allait servir d'entreposage du bois de chauffage et de hangar pour le wagon.

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Maison Germain Dugas, Caraquet, Nouveau-Brunswick

Cette maison fut érigée à Caraquet, N.-B., par le capitaine Germain Dugas en 1867. Il s'agit d'un exemple extrêmement rare - sinon unique - d'une construction en torchis en Acadie post-Déportation. On avait procédé à sa démolition en 1972 lorsqu'on s'est aperçu de sa construction particulière. L'édifice fut donc acquis par le Village historique acadien, près de Caraquet, N.-B., et rebâtit sur le site historique où il sert aujourd'hui de restaurant spécialisé dans la cuisine traditionnelle acadienne.

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Maison Célestin Bourque, Memramcook, Nouveau-Brunswick

Cette maison fut construite dans le hameau de La Montain dans le village de Memramcook vers 1813 par Célestin à Michel Bourque. Les Acadiens de la région de Memramcook étaient alors tenanciers du grand propriétaire Frederic Wallet DesBarres et cela depuis 1784. Malgré leur statut de tenanciers, cela n'empêcha pas à plusieurs villageois de se bâtir une maison confortable, comme dans le cas de Célestin. Ce dernier obtint le titre de sa propriété en 1843.

Le plan du rez-de-chaussée de la maison de Célestin comprenait deux pièces : la cuisine (le «grand bord») et la chambre commune (le «petit bord») où couchait toute la famille. Au centre se trouvait un grand âtre. Les murs de la cuisine étaient lambrissés de planches horizontales et la chambre commune avait les murs " plâtrés entre les piliers ". Ce dernier détail comprenait des sections de murs en plâtre qui étaient construits entre les poteaux; ces derniers étaient en saillie de la surface du plâtre d'environ 1 à 2 cm. Le plâtre ainsi que les poteaux étaient chaulés. Le plafond avec ses poutres exposées étaient recouverts d'un enduit goudronné noir.

La maison fut complètement transformée vers 1880 lors de rénovations importantes. Le démantèlement de l'âtre entraîna un réaménagement du rez-de-chaussée qui comprenait maintenant une plus petite cuisine, un salon et deux chambres à coucher. À l'extérieur, les murs furent lambrissés de planches à clin par-dessus le bardeau original. La maison fut abandonnée en 1919 et convertie en hangar.

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Maison Joseph Doiron, Dieppe, Nouveau-Brunswick

Cette maison située à Saint-Anselme (Dieppe), N.-B., est l'une des plus grandes maisons acadiennes de style traditionnel jamais construites. Son bâtisseur, Joseph à «Gros Jean» Doiron, était un des cultivateurs acadiens les plus à l'aise de la province. Il fut également juge de paix.

La maison principale, avec sa cuisine d'été, date de 1841 et les deux granges attachées en arrière furent construites en 1872. La maison comptait originalement cinq foyers, incluant un âtre dans la cuisine d'été. Une partie du sous-sol avait servi de bureau ainsi que de salle communautaire et local d'école. La maison était originalement lambrissée de planches à clin.

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Maison Célestin Savoie, Pont-du-Milieu, Nouveau-Brunswick

Cette maison fut construite à la deuxième moitié du 19e siècle. Elle subit des modifications importantes en 1904. C'est alors qu'on haussa le toit (pente plus raide) et installa une fenêtre palladienne dans la nouvelle lucarne. On ajouta des petites fenêtres autour de la porte principale. La maison fut abandonnée dans les années 1970.

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Maison Simon Bourgeois, Boudreau-Village (Memramcook), Nouveau-Brunswick

Cette maison est située sur le faîte d'une grande colline qui surplombe la rivière Petitcodiac. Elle date du début du 19e siècle et est une construction de charpente. Vers la fin du même siècle, on y attacha un édifice au côté nord (à la gauche dans les figures accompagnantes) qui servi de hangar pour le bois de chauffage. Ce dernier bâtiment est une construction en madriers debout qui fut halé d'une carrière de pierre située à une distance d'environ 5 kilomètres. Haler un édifice ou une maison était assez commun en Acadie à la fin du 19e siècle et à la première moitié du 20e.

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Maison Michel Duguay, Trois-Ruisseaux, Nouveau-Brunswick

Cette maison de dimensions moyennes fut construite à Trois-Ruisseaux, N.-B., vers les années 1840. Le plan du rez-de-chaussée est inhabituel quant à l'emplacement de l'âtre qui se trouve près d'un mur de pignon; ordinairement, l'âtre était situé soit au centre de la maison ou était accoté contre un mur de pignon. La maison ne comptait originalement qu'une seule porte extérieure. L'édifice fut démoli en 1990.

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Maison Joseph H. Boudreau, Barachois, Nouveau-Brunswick
21e siècle, 2010
Moncton (Nouveau-Brunswick), Canada