1

Maison d'école pour 52 élèves, plan no:8
1895-1896
Province de Québec


Crédits:
Musée Saint-Éphrem
Mme Véronique Viens

2

Intérieur d'une école de rang
1900
Saint-Éphrem d'Upton


Crédits:
Musée Saint-Éphrem

3

La chambre de l'institutrice.
1900
Saint-Éphrem d'Upton


Crédits:
Musée Saint-Éphrem

4

Le petit coin d'une école de rang.
1900
Saint-Éphrem d'Upton


Crédits:
Musée Saint-Éphrem

5

Le mobilier de l'école.
fin XIXe siècle
Province de Québec


Crédits:
Musée Saint-Éphrem

6

Ce sont des jeunes filles célibataires, diplômées de l'École normale vers l'âge de dix-sept ou dix-huit ans, qui, a cette époque, avaient le fardeau d'enseigner la religion, le français, les mathématiques, l'histoire du Canada, la géographie et quelques autres matières à vingt ou trente élèves des deux sexes, répartis de la première à la septième année. On interdisait alors au femmes mariées d'enseigner afin qu'elles puissent assumer leurs responsabilité familiales. Les institutrices ne profitaient d'aucune sécurité d'emploi. Remerciées en juillet de chaque année, elles ne devaient leur réengagement qu'au rapport favorable de l'inspecteur d'école. Quant à la fréquentation scolaire, elle était irrégulière, surtout parce qu'elle entrait en compétition avec les travaux de la ferme ou de la maison.

Deux personnages veillaient au bon accomplissement de la tâche de l'enseignante : l'inspecteur d'école et le curé de la paroisse. " Monsieur l'inspecteur ", comme on le nommait respectueusement, visitait les écoles de rang deux fois au cours de l'année scolaire, la première fois à l'automne, pour conseiller l'institutrice sur les méthodes d'enseignements et pour vérifier les connaissances des enfants, et la deuxième vers la fin de l'année scolaire, pour constater le progrès des élèves. Quant au curé de la paroisse, il profitait de sa visite mensuelle à l'école pour confesser les élèves et pour les questionner sur leurs connaissances religieuses. Il remettait également les bulletins.

La vie scolaire dans les écoles de rang était exigeante, et ce, autant pour les élèves que pour les institutrices. Ainsi, beau temps, mauvais temps, les enfants devaient marcher, parfois plus d'un mille, pour se rendre à l'école, laquelle, sauf exception, était une construction en bois mal isolée, sans eau courante ni électricité, avec des sanitaires attenants au bâtiment. C'est à l'enseignante qu'incombait la responsabilité d'entretenir l'école, dont le premier étage lui servait souvent de logis. En saison froide, c'est à l'aide d'un poêle à bois qu'elle chauffait tant bien que mal sa classe. Par ailleurs, cette jeune femme se devait d'afficher des mœurs irréprochables. Il lui était interdit d'assister aux soirées dansantes, de recevoir des visiteurs et encore plus de fréquenter les garçons de la région. Au cours des années 1930, le salaire annuel moyen d'une institutrice se situait entre $300.00 et $400.00 dollars.


Tiré du volume 7, numéro 4 de la Société d'histoire de la Haute Yamaska