1

J'ai fait aussi de la milice. J'oubliais cette époque, où ceint du vieux sabre de Charlemagne, j'aurais pu couper la tête à nos adversaires, tâche cependant que je dus abandonner pour revenir à des idées plus pratiques, surtout depuis que l'on m'a fait remarquer que les Anglais étaient des chrétiens comme nous et qu'il fallait mieux les endurer que de les tuer.


2

Major Gustave Boyer, officier commandant du 17e et du 33e régiment des Hussards
1907-1914
Probablement Rigaud, Québec


Crédits:
Centre d'histoire La Presqu'île
Fonds Gustave Boyer
P13/H11

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Au début de l'année 1907, le département de la milice à Ottawa avait décidé d'enrichir le bataillon du 17e Hussards Royaux Canadiens du duc de York d'un escadron B. Suite à un concours, c'est notre comté de Vaudreuil qui eut le privilège de fournir cet escadron de quatre-vingt-sept hommes, tant en officiers, sous-officiers et soldats. Il était formé par l'élite de notre jeunesse.

4

Les Hussards du Duc de York de Montréal
1908



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Fonds Gustave Boyer
P13/H11

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Le gouvernement fournissait aux cavaliers l'uniforme et le harnachement. Le service militaire ne durait que 15 jours par année. Les cavaliers, outre le salaire régulier, étaient aussi payés pour le loyer de leurs chevaux.
Le but principal de cette milice était de promouvoir chez la jeunesse le développement intellectuel, l'amour du noble, l'élévation du caractère et les bénéfices inappréciables de l'esprit, du corps et de la société.

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Les officiers du régiment des Hussards
1907-1914
Probablement Rigaud, Québec
ATTACHEMENT DE TEXTE


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Fonds Gustave Boyer
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Major Gustave Boyer posant fièrement sur un poney
1907-1914
Probablement Rigaud, Québec


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Fonds Gustave Boyer
P13/H11

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Voici un extrait d'une entrevue que j'ai donnée lors du camp militaire de l'été 1907 où nous y faisions notre première participation en tant qu'escadron B du régiment.

"J'ai organisé ce bataillon pour grouper autant que possible l'élite de notre jeunesse et pour lui donner l'occasion, par le contact des horizons nouveaux, d'acquérir des connaissances qui ne nuisent pas dans les rapports sociaux pour donner aux jeunes gens l'aplomb qui leur manque parfois et des amitiés qu'ils n'ont pas l'occasion de faire naître dans le calme ordinaire de la vie.
En outre de cela, nous dit M. Boyer, j'ai été guidé par un motif d'un autre ordre, j'ai pensé de faire gagner de l'argent à mon comté et de faire naître chez les électeurs le goût pour l'élevage du cheval."
La Patrie, 1er juillet 1907.

En 1912, j'ai créé le premier régiment de cavalerie canadien français, soit le 33e Hussards Royaux Canadiens du duc de York. À l'approche de la première grande guerre mondiale, je dus cependant dissoudre le bataillon devant l'opinion publique défavorable à cette guerre.

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Cavaliers pendant l'entraînement au camp d'été des Hussards
1907-1914
Probablement Rigaud, Québec


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Fonds Gustave Boyer
P13/H11

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Le 33e Hussards aux remises de la fabrique
1912-1914
Rigaud, Québec


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Fonds Gustave Boyer
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Nous avions nos quartiers généraux dans l'arsenal spécialement rénové et aménagé pour abriter nos équipements et nous servir de lieu de rassemblement. Ces locaux servaient aussi de salle de rencontre ou de spectacle pour les citoyens de Rigaud.

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Quartiers généraux du 33e Hussards
1912-1914
Rigaud, Québec


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Fonds Gustave Boyer
P13/H11

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Intérieur des quartiers généraux du 33e Hussards
1912-1914
Rigaud, Québec


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