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Page couverture du livre " The Sportsman in France "
19e siècle, 1841
Londres
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Crédits:
"The Sportsman in France", Frederic Tolfrey, vol.1, London: Henry Colburn, Publisher, 1841

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Un jeune officier de l'armée britannique, Frederic Hildebrand Tolfrey, est envoyé à Québec de 1816 à 1821. Grâce au major James Brown, du 103ème régiment, il découvre le site de pêche Déry. Il publiera, plus tard, deux ouvrages qui nous donneront des détails sur ses séjours, "The Sportsman in France" (1841) et "The Sportsman in Canada" (1845).

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Page couverture du livre " Un aristocrate au Bas-Canada "
20e siècle, 1979
Montréal (Québec), Canada
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Crédits:
Traduit et présenté par Paul-Louis Martin, Boréal Express, 1979

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Paul-Louis Martin a traduit l'ouvrage de Tolfrey intitulé "The Sportsman in Canada". Il fut publié, en 1979, sous le titre "Un aristocrate au Bas-Canada". Dans sa présentation, il nous indique : " Tolfrey est le premier auteur à nous raconter en détails ses parties de pêche au saumon et à la truite, ses expéditions de chasse à la bécassine et au canard. À ce seul titre, il mérite d'être connu des adeptes de ces sports, aujourd'hui très populaires, afin qu'ils puissent mieux évaluer les changements intervenus, soit sur le plan des techniques, soit dans la forme des agrès, soit dans le choix des lieux ou dans l'accessibilité des territoires. "

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La côte Déry aujourd'hui
21 septembre 2011
Pont-Rouge (Québec), Canada
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Crédits:
Corporation des lieux historiques de Pont-Rouge

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Tolfrey nous parle de la magnifique côte Déry que les visiteurs remarquent souvent en premier lieu.
" J'aperçus également une route, à vingt pas de nous, qui menait dans la forêt. (...) À ma grande surprise, je vis que cette route n'était que le sommet d'une pente sablonneuse qui descendait vers la rivière. On ne voyait pas l'eau avait d'être rendu à mi-chemin de ce précipice. À un détour imprévu de cette colline fragile s'offrit soudain un tel coup d'oeil que je restais cloué sur place, comme par enchantement. Des rapides grandioses coulent du nord au sud et se jettent dans le fleuve à vingt milles du pont à péage où nous nous trouvions. " Frederic Tolfrey, "Un aristocrate au Bas-Canada", (1845).

À noter que le tracé de la côte a probablement été modifié avec le temps.

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Les gorges Déry
26 août 1994
Gorges Déry, rivière Jacques-Cartier, Pont-Rouge (Québec), Canada
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Crédits:
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, fonds photographique, No. C94.173.19(35). Photo Marcel Trépanier

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Tolfrey décrit ensuite le pont et les gorges.
" (...) je rejoignis le major qui m'attendait pour me conduire lui-même à la maison de péage, de l'autre côté de la rivière. Le pont qui relie les quelques chalets éparpillés au sommet des rives escarpées est plutôt primitif, mais extrêmement pittoresque. J'ai dit que les rives sont un véritable précipice; pour être plus exact, je devrais dire que les flots impétueux coulent au fond d'une paroi de granit abrupte. Malgré la longue descente, nous étions quand même à trente pieds au-dessus du cours d'eau dont la largeur, à cet endroit, n'est que d'une centaine de pieds. " Frederic Tolfrey, "Un aristocrate au Bas-Canada", (1845).

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La veuve du pont
23 septembre 2011
Maison Déry, Pont-Rouge (Québec), Canada
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Crédits:
Corporation des lieux historiques de Pont-Rouge

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Cette dame que Tolfrey mentionne serait vraisemblablement Françoise Fouré dite Vadeboncoeur, veuve du premier péager François Pommereau. Ailleurs, l'auteur nous parle d'ailleurs de la veuve du pont.
" Alors que nous approchions de la maison de péage, une dame en noir, à l'air réjoui, flanquée de deux enfants et suivie d'une demi-douzaine de curieux, sortit de la petite maison adjacente ; elle accueillit tout le monde très cordialement. (...) Passés les saluts et les compliments d'usage, nous prîmes possession de nos chambres dans cette maison fort propre et plus que confortable. " Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845).

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Chambre de la maison Déry
23 septembre 2011
Maison Déry, Pont-Rouge (Québec), Canada
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Crédits:
Corporation des lieux historiques de Pont-Rouge

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La maison Déry accueillit de très nombreux visiteurs, principalement des pêcheurs ou des voyageurs qui utilisaient la diligence entre Québec et Montréal. Le gîte et le couvert leur étaient offerts. Il y eut jusqu'à sept chambres, munies de lits superposés. Tolfrey les décrit ainsi :
" Notre salon, qui donnait sur la rivière, était pour un pêcheur, un endroit rêvé pour finir ses jours. Le major et moi occupions une petite chambre à deux lits, adjacente à ce salon, tandis que nos compagnons avaient la leur de l'autre côté de la cuisine. " Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845).

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Le salon des Anglais, maison Déry
28 octobre 2004
Maison Déry, Pont-Rouge (Québec), Canada
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Crédits:
Corporation des lieux historiques de Pont-Rouge

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C'est dans ce salon, nommé salon des Anglais en l'honneur des nombreux Britanniques qui vinrent à la maison Déry, que les repas étaient servis et que les pêcheurs fabriquaient leurs mouches. À plusieurs endroits, Tolfrey nous dit que la nourriture y était abondante. Voici une de ses descriptions d'un repas :
" Notre charmante et prévenante hôtesse avait apprêté pour nous deux chapons rôtis. Elle nettoya prestement le plus petit de nos saumons, le mien, qui fut mis à bouillir dans la marmite, si bien que notre toilette achevée, le repas était servi. Nous avions apporté un énorme jambon bouilli du Yorkshire, quelques langues de porc, des pâtés de viande froids et une bonne provision de sauces à poisson et de poivre rouge. Comme on le voit, nous n'étions pas trop mal pourvus. Et les liquides valaient bien les solides : bière blonde, madère et brandy. " Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845).