1

Page couverture du livre " The Sportsman in France "
19e siècle, 1841
Londres
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
"The Sportsman in France", Frederic Tolfrey, vol.1, London: Henry Colburn, Publisher, 1841

2

Un jeune officier de l'armée britannique, Frederic Hildebrand Tolfrey, est envoyé à Québec de 1816 à 1821. Grâce au major James Brown, du 103ème régiment, il découvre le site de pêche Déry. Il publiera, plus tard, deux ouvrages qui nous donneront des détails sur ses séjours, " The Sportsman in France " (1841) et " The Sportsman in Canada " (1845).

3

La rivière par James Hope-Wallace et chasse-moustiques du major Brown
1841
Rivière Jacques-Cartier, Pont-Rouge (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Royal Ontario Museum, Toronto. Neg. No. 73CAN454. Cat. No. 951.45.58.

4

Avant de partir en expédition de pêche, il est nécessaire d'appliquer un chasse-moustiques. Voici celui qu'utilisait le major Browne, selon Tolfrey :
" Je garnissais mes poches de l'attirail nécessaire, lorsque j'aperçus le major en train de remuer une couenne de lard et de la térébenthine dans un petit bol d'étain. J'appris vite que ce mélange savoureux était destiné à protéger nos visages et nos mains des attaques des maringouins et d'une sorte de mouche noire assoiffée de sang dont les assauts infernaux font que tout nouveau venu, à sa première excursion en forêt canadienne, est sucé à blanc par ces impitoyables envahisseurs. (...) Je disais donc qu'une fois ce cosmétique prêt, nous nous en recouvrîmes abondamment visage, cou, mains et poignets; un mouchoir bien noué sur la tête nous protégeait de nos ennemis ailés. " Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845)
L'aquarelle est de James Hope-Wallace. Intitulée " Lake or River Scene ", elle a été réalisée en 1841.

5

La maison Déry et l'échelle pour descendre sur les galets par Robert Jacob Hamerton
1845
Maison Déry, Pont-Rouge (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Gravure du livre de Tolfrey de Robert Jacob Hamerton, " The Toll House on Jacques Cartier Bridge", The Sportsman in Canada, London, TC Newby, 1845

6

On accédait à la rivière par une échelle fixée sur le tablier du pont.
" Le fidèle valet du major, Dan, couvrait l'arrière garde, portant le panier de pêche, la gaffe et l'épuisette. Au bout du pont que nous venions de traverser, se trouvait, reposant sur le tablier, une échelle permettant de descendre jusqu'au plateau de granit qui bordait la rivière ". Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845)
L'illustration est de Robert Jacob Hamerton. Réalisée en 1845, elle s'intitule " The Toll House on Jacques Cartier Bridge".

7

La pêche par James Pattison Cockburn et la canne du major Brown
1828
Rivière Jacques-Cartier, Pont-Rouge (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Bibliothèque et Archives publiques du Canada

8

" Cette canne, monsieur Tolfrey, est le nec plus ultra des cannes à saumon. Je l'ai fabriquée de mes mains et il n'y en a pas de meilleure; vous noterez qu'elle n'a que deux joints montés sur os de baleine et qu'ils sont fendus en leur milieu. C'est le vrai secret d'un bon lancer à la mouche. Vos belles cannes londoniennes, avec leurs cinq ou six joints garnis de douilles de cuivre et de ferrures ne servent à rien ici; elles sont peut-être belles mais vous verrez qu'elles cassent comme un roseau lorsqu'il y au bout un saumon de la rivière Jacques-Cartier. " Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845)

L'illustration est de James Pattison Cockburn. Intitulée " Jacques Cartier River ", elle a été réalisée en 1828.

9

La rivière Jacques-Cartier par George Heriot et la canne du major Brown
1810
Rivière Jacques-Cartier, Pont-Rouge (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Musée McCord, M6357

10

La ligne de canne à pêche du major Brown était une corde de fouet " (...) la plus fine et la meilleure (...) qui se puisse fabriquer " ayant trempée pendant 6 mois dans l'huile de lin, ce qui lui donnait l'apparence d'une herbe souple. " Elle gagnait aussi en légèreté, si bien qu'elle flottait sur l'eau comme un cheveu. Le pied-de-ligne, le bas et le collet (tous ces noms décrivent la même chose) étaient fabriqués aux dimensions spéciales de la ligne à garnir. Le major tournait lui-même en commençant par trois brins de nerfs de résistance désirée et diminuait graduellement jusqu'à l'oeil pour terminer avec deux brins sa géniale invention. " Le major avait aussi laissé ses bas-de-lignes dans le cacao, une journée, pour les teindre de la couleur précise de l'eau de la rivière qui était ferrugineuse. Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845)

La peinture est de George Heriot. Intitulée " Près de Québec, rivière Jacques-Cartier ", elle a été réalisée en 1810.

11

Rapides de la Jacques-Cartier selon George Heriot et mouches à saumon
1805
Rivière Jacques-Cartier, Pont-Rouge (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Fonds Morisset 16831-C-3. Photo : Inventaire des biens culturels du Québec. Bibliothèque et Archives Canada. Photo : Inventaire des biens culturels du Québec.

12

" Le major me fit aussi la faveur de me laisser examiner ses mouches; elles étaient toutes faites de sa propre mains et offrait le nec plus ultra des ressemblances naturelles. On peut décrire ainsi celle qu'il m'indiqua comme étant la meilleure dans les eaux de la Jacques-Cartier : l'extrémité du corps était d'un jaune brillant et le centre du brun rougeâtre de la fourrure de l'ours; l'épaulement, lui, était pourpre foncé; les ailes provenaient de bouts d'ailes d'une poule-faisane et la queue de deux brins de duvet de malard. Plus tard, j'eus l'occasion d'expérimenter cette mouche fort efficace, et pas seulement pour le saumon. " Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada ", (1845)
L'illustration est de George Heriot. Elle s'intitule " Rapides de la rivière Jacques-Cartier près du pont à Noreau " et date de 1805.

13

Fosse à saumon selon Thomas Davies et les meilleures mouches à truites selon Tolfrey
1790
Rivière Jacques-Cartier, Pont-Rouge (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Coll. Galerie Nationale du Canada. 8195-A-4. Photo : Inv. des biens culturels du Québec.

14

" Entre nos repas, je mis de l'ordre dans mes mouches à truite et en choisis quelques unes, sur les conseils du major, en vue de taquiner les truites de la Jacques-Cartier. J'avais remarqué plusieurs belles mouchetées ce matin-là, et aussi plusieurs truites de mer d'assez belles dimensions. Je voulais donc jouer avec ce fretin tandis que mes compagnons, eux, se battraient avec le saumon. Les moucnes à truite les plus meurtrières dans ces eaux et dans la plupart des rivières canadiennes sont les Palmers rouges et brunes, la bleue foncée, le duvet de lièvre, un bon nombre de March brunes, la bleue fer (quand le ciel est clair mais l'eau est froide), la mouche de l'aune, jaune, qui se tient droite dans les petits rapides, et une autre (une des favorites du major) faite en poils roux d'un ours pour le corps, deux poils de la moustache d'un lièvre pour la queue, des soies rouges à l'épaule et des ailes faites de bouts d'ailes de tourterelles. D'un bout à l'autre du Canada, c'est une mouche étonnamment efficace par temps sombre. " Frederic Tolfrey, " Un aristocrate au Bas-Canada " (1845)
La peinture est de Davies. Intitulée " A view of the Salmon Pool and subterraneous river at Jacques Cartier near Québec ", elle a été réalisée en 1790. Thomas Davies (1737-1812) effectuera plusieurs séjours en Amérique du Nord, en tant qu'officier.