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Intérieur d'une école de rang
1900
Saint-Éphrem d'Upton


Crédits:
Musée Saint-Éphrem

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La chambre de l'institutrice.
1900
Saint-Éphrem d'Upton


Crédits:
Musée Saint-Éphrem

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Le petit coin d'une école de rang.
1900
Saint-Éphrem d'Upton


Crédits:
Musée Saint-Éphrem

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L'école se situait à peu près à mi-chemin entre les maisons qui bordaient le rang; si ce dernier était trop long, il y avait deux écoles. Dans le rangs ou les élèves étaitent plus nombreux, l'école comprenait deux classes, donc commandait deux professeurs. Pour les enfants, le trajet se faisait à pied, excepté l'hiver, jour de grosse tempête, le père venait reconduire ses jeunes à l'école. À l'occasion, une bonne âme offrait une place à bord de sa charette.
De l'extérieur, ces petites maisons étaient à peu près identique à celle qu'habitaient les gens: construction en bois sur deux étages. La pièces principale était la salle de classe ou le poêle de fonte occupait le centre; ce poêle s'alimentait au bois; parfois il devenait rouge sans que la température soit égale. Prés des murs, il faisait froid car l'isolation était médiocre. Généralement, l'école comprenait deux autres pièces qui servaient de cuisine et de chambre à coucher pour certains professeurs qui y logeaint.

Les cabinets d'aisance? Il faut en parler car y accèder en hiver devenait presqu'une aventure. Ils étaient installés derrière l'école dans une petite cabane pas très solide. Cette cabane avait deux portes ( côté filles, côté garçons) et pas de chauffage naturellement.
Les élèves entraient dans l'école par la porte de côté qui donnait sur un vestiaire(tambour) ou ils pouvaient suspendre leurs vêtements. L'entrée avant était réservée aux visiteurs de marque, curé, inspecteur,commissaires. Ces écoles étaient munies de grandes fenêtres qui laissaient entrer la lumièrre mais aussi la noirceur car il n'y avait pas d'électricité à cette époque. Il fallait se contenter d'une lampe à l'huile les jours ou ils faisait noir les fins d'après-midi.
La salle de classe était ornée d'un crucifix, d'un tableau noir, d'une carte du monde. Sur un évier, une pompe à bras amenait l'eau potable. Les pupitres des élèves étaient alignés chaque côté dy poêle face au bureau de l'institutrice qui était sur une tribune.
La journée scolaire se déroulait entre neuf heures et quatre heures; une heure était allouée pourle dîner et deux période de récréation donnaient aux enfants l'occasion de se dégourdir. L'institutrice se devait d'être bien organisée car toutes les matières étaient enseignées: catéchisme, français,mathématique,histoire, géographie. Les élèves représentant tous les nivaux, il fallait les occuper et les intéresser. Les demi-journées commençaient par une prière et les travaux étaient ensuite distribués; les plus talentueux travaillaient souvent seuls, l'institutrice aidait ceux qui avaient plus de difficulté. Les enfants retournaient chez eux avec leçons et devoirs. Cet horaire était maintenu grâce à une préparation de classe que l'institutrice faisait pour une semaine à l'avanceet qui était soumise à la vérification de l'inspecteur. À la maison, les élèves étaient assez fidèles à leurs devoirs car les parents avaient beaucoup de respec pour la maitresse d'école.
Cette vie d'institutrice de campagne n'était pas facile, l'école devait être propre, bien chauffée. Il fallait maintenir une discipline sur cette marmaille de tout les âges. Plusieurs arrivaient pour la journée. Surtout l'institutrice devait avoir une conduite irréprochable car la surveillance et des parents et des commissaires était bien présente.
C'est une époque révolue ou il était quand même agréable de vivre; les gens vivaient simplement sans grandes exigenceset les enfants n'étaient pas gâtés.

Par Jeanne Croteau