Le parcours de Bado
Guy Badeaux (Bado) est né à Montréal le 21 mai 1949. Il commence à s’intéresser au dessin à l’école où il passe son temps à noircir les marges de ses cahiers. Cette passion le pousse à s’inscrire à l’Institut d’art de Montréal, anciennement appelé l’Institut des Arts appliqués, récemment incorporé au cégep du Vieux-Montréal. Puis, il part en Europe où il a l’occasion de parfaire sa technique.
À son retour des vieux pays, il se fait remarquer par les dirigeants des pages économiques du journal The Gazette, puis il passe successivement au Devoir, aux pages sportives de La Presse et aux pages éditoriales du Jour Hebdo. Parallèlement à son travail au sein des différents quotidiens et hebdomadaires d’informations, il prend part à plusieurs publications où baigne toute l’effervescence de la contre-culture des années 1970. Les revues Mainmise, Le Temps Fou, Baloune et l’emblématique magazine Croc ont tous publié ses dessins.

La bande dessinée « Les Gagas » qui parait régulièrement dans les pages du célèbre magazine Croc. Tirée de l’édition d’octobre 1979.
En mai 1981, Guy Badeaux est engagé comme caricaturiste au journal Le Droit, à Ottawa. Il publie sa première caricature, un autoportrait, dans l’édition du 20 mai 1981. Depuis plus de 40 ans, il couvre l’ensemble des sujets qui touchent la région de la capitale fédérale et la francophonie. Au cours de sa fructueuse carrière, il s’est vu mérité de nombreux prix prestigieux, dont le National Newspaper Award pour le meilleur dessin éditorial en 1991 – un dessin illustrant Robert Bourassa et sa (tortueuse) position constitutionnelle.

Bourassa clarifie sa position constitutionnelle. Dessin récipiendaire du National Newspaper Awards pour le meilleur dessin éditorial, 1991.
Il fut rédacteur en chef de la revue annuelle Portfoolio: The Year’s Best Canadian Editorial Cartoons ainsi que président, pendant quelques années, de l’Association canadienne des dessinateurs éditoriaux, faisant ainsi rayonner son travail au niveau national et international. Depuis mai 2016, il partage ses talents entre le journal Le Droit et Francopresse, un média écrit voué à l’information franco-canadienne.
Bado : La Francophonie à grands coups de crayon. Profitez de la vidéo avec la transcription en français.
Pour Bado, les trois choses essentielles pour pratiquer le métier de caricaturiste sont l’intérêt pour la politique et l’actualité, un grand talent en dessin et un sens de l’humour très développé. La connaissance des dossiers d’actualité lui sert grandement aux réunions éditoriales pour défendre ses dessins d’opinions. Chaque matin, il effectue une liste de sujets potentiels et fait un tri en lien avec la facilité d’illustrer les sujets retenus. Parfois, de bonnes idées sont mises de côté dû aux difficultés de bien illustrer les événements d’actualité. Il y a également des personnalités publiques plus faciles à dessiner que d’autres.
BADO – Montage d’une caricature. Profitez de la vidéo avec la transcription descriptive en français.
Très exigeant envers lui-même, il regarde souvent ses anciens dessins avec regrets, y voyant des choses à ajouter ou à perfectionner. Certains lui reprochent à l’occasion d’être allé trop loin. Mais ces reproches n’ont aucune emprise sur lui, puisque ses dessins reflètent ses opinions et ses convictions profondes.





