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Les langues officielles

Le concept de langues officielles au Canada prend naissance à la fin des années 1960. La Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (1963-1969), aussi appelé la Commission Laurendeau-Dunton, tirée du nom de ses deux commissaires, se penchent sur les questions linguistiques et culturelles au pays des « peuples fondateurs » francophone et anglophone.

Titre : Langues officielles  Illustration : Dessin de Stéphane Dion, alors ministre des Affaires intergouvernementales, qui se dit : J’en parlerais au cabinet, mais on n’a pas d’interprètes!

Dyane Adam, commissaire aux langues officielles, déplore le manque de volonté du gouvernement fédéral à concrétiser ses engagements politiques dans son rapport annuel.

 

Titre : Consultation sur les langues officielles : 22 tables rondes, 90 mémoires et 6 400 commentaires en ligne plus tard… Illustration : Dessin d’un chariot élévateur transportant plusieurs tables, cartables et piles de papier. Le conducteur du chariot dit : Espérons qu’il en restera quelque chose!

Fin des consultations publiques pancanadiennes au sujet des langues officielles.

 

À noter que les questions en lien avec la place des Premières Nations ne sont pas à l’avant-plan à l’époque. Rappelons également que le portrait linguistique du Canada est en pleins bouleversements et fait face à la montée du nationalisme québécois. Le rapport de la Commission s’appuie fortement sur le concept du biculturalisme et sur la reconnaissance de deux langues officielles. Un volume du rapport final est d’ailleurs dédié exclusivement à cette question.

Titre : Ottawa versera 500 millions de dollars dans son plan d’action pour les langues officielles. Illustration : Un homme est à table devant un festin gigantesque, se disant : Il va falloir s’habituer…

Le gouvernement Trudeau adopte le Plan d’action sur les langues officielles. Ce plan prévoit ajouter 500 millions de dollars sur cinq ans aux sommes destinées aux communautés de langue minoritaire.

 

Titre : Selon la Cour fédérale, la Loi sur les langues officielles n’impose pas d’obligations précises aux institutions fédérales. Illustration : Un homme tenant deux valises, est debout devant un panneau avec l’image d’une préposée qui fait office de kiosque de service en français du gouvernement canadien.

La Cour fédérale déclare que les obligations des institutions fédérales au sujet de la Loi sur les langues officielles sont floues et non précises. Cette situation handicape les minorités linguistiques au Canada.

 

Après le dépôt du rapport, le gouvernement de Pierre-Elliott Trudeau fait adopter la Loi sur les langues officielles qui oblige le gouvernement fédéral à servir les citoyens dans les deux langues. Cependant, il laisse de côté tout l’aspect du biculturalisme, cher à André Laurendeau, pour adopter une approche multiculturalisme où souvent l’anglais domine.

Titre : Modernisation de la Loi sur les langues officielles. Illustration : Un homme avec son téléphone intelligent devant une copie, accrochée au mur, de la Loi sur les langues officielles. L’homme se dit : Je n'arrive pas à la télécharger.

Le fédéral enclenche la modernisation de la Loi sur les langues officielles avec des consultations qui suivront.

 

Titre : Aide aux langues officielles. Illustration : Deux hommes assis par terre sur le trottoir demandent de l’argent aux passants. L'homme de gauche, pauvre et francophone, tient une casquette avec quelques pièces de monnaie. L'homme de droite, riche et anglophone, tient un chapeau haut de forme rempli de billets de banque.

La modernisation de la Loi sur les langues officielles prévoit des discussions sur le développement et l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire, principalement les anglophones du Québec et les francophones hors Québec. Des communautés aux réalités fort différentes.

 

Les droits linguistiques au Canada vont être renforcés lors de l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés en 1982. En 1988, une deuxième Loi sur les langues officielles est adoptée par le gouvernement conservateur de Brian Mulroney. Cette refonte de la Loi établit l’égalité des deux langues au sein des tribunaux fédéraux. Elle vient également appuyer les communautés linguistiques en situation minoritaire et crée le Commissariat aux langues officielles dont le but est de veiller à la réalisation des grands objectifs de la Loi sur les langues officielles.

Titre : Mise à jour de la Loi sur les langues officielles Illustration : Un homme assis devant un ordinateur des années 1980, criant : On a trouvé la disquette originale!

Le gouvernement fédéral est en plein processus en vue de la mise à jour de la Loi sur les langues officielles. Le Comité permanent des langues officielles dépose son rapport sur la modernisation de la Loi à la mi-juin.

 

Titre : Langues officielles : le français serait renforcé au Québec. Illustration : Un couple est au lit. La femme dort avec l’ensemble des couvertures. L’homme, éveillé, sans couverture, se dit : J'espère qu'il le sera également ailleurs!

La nouvelle version modernisée de la Loi sur les langues officielles permettrait de renforcer, pour certains, le français au Québec.

 

En 2019, le gouvernement entreprend une modernisation de la Loi sur les Langues officielles. Après de longues consultations, on s’engage à renforcer la Loi en tenant compte de l’inquiétante situation du français au pays. En 2021, on dépose le projet de loi C-32, qui sera abandonné à la suite du déclenchement de l’élection fédérale quelques mois plus tard. Puis, on revient à la charge avec le projet de loi C-13 qui met l’emphase sur l’usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale. Le projet de loi C-13 reçoit la sanction royale en juin 2023 et devient officiellement la Loi visant l’égalité réelle des langues officielles du Canada.

Titre : Modernisation de la Loi sur les langues officielles. Illustration : Dessin de Mélanie Joly, ministre fédérale du Développement économique et des Langues officielles, tenant une vieille disquette, qui dit : Rassurez-vous, on a tout ça sur disquette!

Le dépôt du projet de loi sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles se fait attendre à cause, en autres, de l’épidémie de COVID-19.

 

Titre : La Loi sur les langues officielles : une loi des années disco. Illustration : Un homme, habillé en tenue disco, l’air frustré, se dit : Il est temps que ça change!

Le projet de loi C-32, modifiant la Loi sur les langues officielles, est mis de côté lors du déclenchement de l’élection fédérale d’août 2021. La version de la Loi toujours en vigueur date de près de 35 ans.

 

Titre : Modernisation de la Loi sur les langues officielles Illustration : Une voiture de course, sans roue, repose sur des briques. La voiture est décorée de feuilles d'érable rouges et porte l'inscription C-32.

Le projet de loi C-32, modifiant la Loi sur les langues officielles, semble être à l’arrêt même si la nouvelle ministre des Langues officielles affirme qu’il s’agit de l’une de ses priorités.

 

Titre : Modernisation de la Loi sur les langues officielles. Illustration : Justin Trudeau jongle avec des œufs. Un œuf sur lequel il est inscrit C-13 est intact. Plusieurs œufs sont tombés au sol et sont cassés. Sur ces derniers, il est inscrit : Garneau, Lambropoulos et Housefather. Trudeau se dit : J'aurais dû choisir un autre numéro pour le projet de loi!

On amène des changements décisifs à la Loi sur les langues officielles, qui porte maintenant le nom de projet de loi C-13. On y souligne la fragilité du français au Canada et les réalités divergentes entre les minorités francophones et la minorité anglophone du Québec malgré le mécontentement de certains députés fédéraux, tels Marc Garneau, Anthony Housefather et Emmanuella Lambropoulos.