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L’Université de l’Ontario français

La création d’une université de l’Ontario français est dans l’air depuis de nombreuses décennies lorsque Bado fait son entrée au journal Le Droit en 1981. Dès les années 1940, les institutions universitaires francophones en Ontario doivent choisir entre afficher leur prédominance francophone ou opter pour le bilinguisme institutionnel. Un projet de loi est déposé en 1943 pour faire du Collège du Sacré-Cœur, à Sudbury, une université francophone. Ce collège devient éventuellement l’Université de Sudbury une quinzaine d’années plus tard et adopte le bilinguisme institutionnel. Autre espoir dans l’obtention d’une université francophone avec la création de l’Université Laurentienne en 1960. Malheureusement l’institution opte finalement pour le bilinguisme.

Article de journal en mortaise avec citation du père Roger Guindon, recteur de l’Université d’Ottawa : Implanter une université francophone en Ontario serait commettre la même erreur que celle d’avoir permis l’établissement des universités anglaises (McGill, Bishop et Concordia) au Québec.  Illustration : Dessin de Roger Guidon affirmant Voyez où ça les a menés!

En 1981, l’ACFO endosse la création d’une université francophone en Ontario. Roger Guindon, recteur de l’Université d’Ottawa, est plutôt partisan du bilinguisme institutionnel des universités.

 

Illustration : Bande dessinée à deux cases où on voit deux personnages installés à un bar. Un personnage dit à l’autre : Le projet d’université francophone en Ontario est encore à l’étude! L'autre réplique : Coudon, il fait un doctorat?

En 2015, un projet de loi relance l’idée d’une université de l’Ontario français, un projet vieux de plusieurs décennies.

 

Dans la mouvance de contestation des années 1970, plusieurs revendiquent la création d’une véritable université où l’enseignement se ferait uniquement en français. Ils jugent également que le modèle d’université bilingue est inadéquat. Dans l’ensemble des institutions bilingues, le ratio d’étudiants francophones est en constante baisse, suivi par la dégringolade de l’offre de cours en français.

Illustration : Bande dessinée à deux cases où une journaliste demande : Monsieur le Ministre, peut-on espérer avoir un jour une université francophone ? Elle obtient la réponse : Le dossier est à l’étude!

On étudie encore l’idée d’une université de l’Ontario français, un projet vieux de plusieurs décennies.

 

Titre : Université de l’Ontario français  Illustration : Dessin d’un homme rampant dans le sable chaud du désert vers une pelle où il est inscrit Première pelletée. L’homme dit : UOF! Il était temps!

Le gouvernement libéral de Kathleen Wynne donne le feu vert à la création d’une université francophone à Toronto.

 

Illustration : Bande dessinée à deux cases où on assister à une discussion entre un homme et son fils qui regardent le ciel, la nuit. Dans la case du haut, il est inscrit Hier. Le fils dit : Regarde un ufo! Le père répond : Il faut dire un OVNI! Dans la case du bas, il est inscrit Aujourd'hui. Le même fils dit à son père : Regarde un ufo! Son père lui répond : Il faut dire une UFO (soit le sigle de l'Université franco-ontarienne).

Longtemps mis sur pause, le projet de l’Université de l’Ontario français prend enfin son envol avec le feu vert du gouvernement ontarien.

 

Au début des années 1990, une ouverture du gouvernement néo-démocrate de Bob Ray est rapidement mise de côté par la crise économique et l’arrivée des conservateurs de Mike Harris. Même si ce sont les mêmes conservateurs qui donnent aux Franco-Ontariens la pleine gestion scolaire en 1997.

Titre : Les Franco-Ontariens crient victoire Illustration : Dessin de la ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Marie-France Lalonde, sur une planche à roulettes, tirée par un autobus scolaire sur lequel il est inscrit Projet de loi omnibus. Elle porte un chandail avec l'inscription Ottawa bilingue et tient un mini drapeau UOF.

Un projet de loi omnibus comprenant à la fois la création de l’Université de l’Ontario français et la protection du bilinguisme à la Ville d’Ottawa est déposé à l’Assemblée législative de l’Ontario.

 

Titre : Ontario : Les francophones sont oubliés dans le discours du Trône Illustration : Dessin de Doug Ford tenant deux discours : sur le premier, une page blanche, sur le second, il est écrit Université de l’Ontario français et ministère des Affaires francophones.  Doug Ford dit : Un rien vaut mieux… que deux tu l’auras!

Le premier ministre conservateur Doug Ford, nouvellement élu, prononce son discours du Trône où il ne fait aucune mention des francophones de l’Ontario.

 

Titre : Doug Ford abolit l’Université de l’Ontario français et le Commissariat aux services en français de l’Ontario.   Illustration : Dessin d’un homme debout devant un tas de cendre encore fumante se disant : Heureusement qu’on a Caroline Mulroney de notre côté!

Prétextant des coupes budgétaires, le gouvernement conservateur de Doug Ford abolit du même coup le projet d’Université de l’Ontario français et le Commissariat aux services en français.

 

L’espoir renaît en 2015 pour les partisans d’une université francophone. Un projet de loi relance l’idée d’une université de l’Ontario français. Un rapport recommande la création d’une université francophone dans la région de Toronto. Toutefois, plusieurs personnes demeurent perplexes quant à la localisation de l’université et par l’ambiguïté des programmes qui y seraient proposés.

Titre : Université de l’Ontario français : Ottawa à la rescousse  Illustration : Dessin de Mélanie Joly, ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie en train de rafistoler le soluté d’un étudiant gradué allongé sur un lit d’hôpital.

Après l’abandon du projet d’Université de l’Ontario français par le gouvernement de Doug Ford, le projet reçoit un financement de 1,9 million de dollars du gouvernement fédéral.

 

Titre : Financement des universités francophones en Ontario. Illustration : Dessin d’une pile de billets de banque disposée comme le jeu de bloc Jenga. Une main prend une liasse de billets en disant : Excuse my French!

Les universités qui desservent les francophones de l’Ontario font face à plusieurs difficultés. D’une part, l’UOF perd son recteur et fait face à un faible taux d’inscription alors que l’Université Laurentienne, à Sudbury, est aux prises avec des défis financiers sans précédent.

 

En 2017, les Libéraux, qui forment le gouvernement, donnent le feu vert à la création de l’Université de l’Ontario français dans une loi omnibus qui comprend également l’officialisation du statut bilingue de la Ville d’Ottawa. L’arrivée au pouvoir d’un gouvernement conservateur en 2018 vient mettre un frein au projet. Élu sur un programme de réductions budgétaires, les nombreuses compressions du gouvernement viennent toucher directement les acquis de la communauté franco-ontarienne. Ces compressions ont ravivé un esprit de lutte, et rappellent chez plusieurs le grand élan de solidarité qui a permis de sauver l’Hôpital Montfort. Lorsque tout semble perdu, une généreuse subvention du gouvernement fédéral vient sauver la mise. L’Université de l’Ontario français accueille ses premiers étudiants en septembre 2021.

Titre : On enterre le bilinguisme à l'Université de Sudbury. Illustration : Dessin divisé en deux sections : la section supérieure, en blanc, porte l’inscription SUD tandis que la section inférieure, en brun, porte l’inscription BURY comme si elle était sous terre.

L’Université de Sudbury, pourtant lié à l’Université Laurentienne, souhaiterait devenir une université exclusivement francophone.

 

Titre : La francophonie au cœur de l’Université d’Ottawa  Illustration : Dessin d’un casse-tête où toutes les pièces sont rouges. Une seule pièce est bleue, au centre, représentant les francophones.

Publication d’un rapport accablant sur la place du français à l’Université d’Ottawa qui témoigne de nombreux actes de francophobie et du non-respect de plusieurs politiques sur le bilinguisme.