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Partie 13 : Le COVID-19 et la communauté

Le 13 mars 2020, le jour où la pandémie COVID-19 est déclarée urgence nationale, le rabbin Adam Scheier envoie un mot à la congrégation. Sa lettre commence ainsi :

« Chers membres de la Shaar,

Nous avons beaucoup réfléchi à cette décision et aujourd’hui, nous avons publié une déclaration pour informer nos membres que nous resterions ouverts pour le shabbat. Nos discussions ont évolué avec les nouvelles et j’ai maintenant le sentiment que malgré toutes nos protections et nos précautions, nous devons annuler nos services de prière dès maintenant ».

 

Une lettre du rabbin Adam Scheier en anglais et en français annonçant la fermeture de la synagogue en raison de la pandémie covid-19.

Lettre du rabbin Adam Scheier à la congrégation concernant la fermeture de la synagogue en raison de la pandémie de COVID-19.

Comme la plupart des institutions au Canada, la Shaar Hashomayim ferme ses portes au public. Divers moyens de communication avec la communauté sont rapidement mis en œuvre : le clergé et le personnel de la congrégation s’organisent et ils s’adaptent à la programmation en ligne.

Extrait d’une infolettre de la synagogue en anglais qui comprend un dessin pour souhaiter un Shabbat Shalom, ainsi que des suggestions pour faire du bénévolat durant la pandémie covid-19.

Bulletin électronique de la synagogue, 15 mai 2020.

Le jour où le rabbin Scheier fait son annonce, la congrégation met en place « Shaar Cares », un programme visant à aider les membres vulnérables et isolés de la communauté. Plus de 150 bénévoles se sont engagés dans cette cause. 15 000 repas sont livrés aux personnes dans le besoin, 7 000 appels téléphoniques sont faits aux personnes isolées, et bien plus encore.

Les mesures de santé publique et de distanciation sociale posent des défis à la synagogue : la pratique juive comprend de nombreuses obligations qui sont remplies en commun.

Le 19 mars, le rabbin Scheier a partagé l’un de ses premiers « dvars du jour » en abordant l’un de ces défis.

Découvrez cette vidéo avec une transcription en français.

Une affiche en anglais annonçant un événement de pâque en ligne.

Cours préparatoire à la célébration de Pessah, avril 2020.

En avril 2020, les membres de la communauté relèvent un nouveau défi : faire le seder de la Pâque sans se réunir en famille. Pour plusieurs, il s’agit d’une première expérience. Dans cette situation, le clergé de la Shaar organise une « formation accélérée » pour fournir des conseils à tous sur l’animation d’un seder.

 

La programmation en ligne continue de se développer avec une série de cours, de conférences, de rencontres sociales virtuelles, de groupes de soutien, etc. Le secteur musical de la Shaar publie des vidéos du chantre Gideon Zelermyer et de la chorale qui interprètent des chansons très appréciées des services de prière de la synagogue, tout en respectant les mesures de distance sociale.

Découvrez de cette vidéo avec une transcription descriptive.

À l’automne 2020, les mesures de santé publique exigent toujours que les synagogues restent fermées pendant les fêtes juives, ce qui empêche de nombreuses personnes d’entendre le son du shofar durant Rosh Hashanah. Une solution ingénieuse pour faire face à cette situation est le « Front Steps Shofar Project » dirigé par le directeur du rituel Yosi Even-Hen : des volontaires sont envoyés pour souffler le shofar sur les marches des résidences où vivent des personnes trop vulnérables pour sortir.

 Un homme enseigne à un adolescent à tenir et souffler dans un shofar.

Projet Shofar mobile, Yosi Even-Hen forme des adolescents bénévoles à sonner du shofar dans un environnement socialement distancié.

Les vaccins COVID-19 étant de plus en plus disponibles, la synagogue recommence, en 2021, à proposer des programmes en personne, mais avec prudence. De nos jours, les conséquences de la pandémie COVID-19 demeurent perceptibles et il faut attendre encore quelques années pour en saisir les conséquences. Cependant, malgré les défis que la pandémie a posés, la communauté de la Shaar s’est unie et elle a démontré sa résilience.

Un groupe de femmes et d’enfants assis sur le plancher d’une salle de réunion et portant des masques durant un programme de Shabbat.

Shabbat des parents et des enfants, 2021.